L’oeuf de Lennon- Kevin Barry {53}
Publié le 20 février 2017 par Enigma
L'oeuf de Lennon- Kevin Barry {53}
L'Œuf de Lennon imagine le voyage incognito du célèbre Beatles, en 1978, sur l'île qu'il a achetée au large de la côte ouest irlandaise quelques années plus tôt.
En pleine crise existentielle, John décide d'aller s'isoler là-bas pour y pousser son cri primal et se libérer de ses démons.
Roman de cette rentrée littéraire d'hiver, L'œuf de Lennon est un véritable OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) !. Reçu grâce à une masse critique de Babelio, je ne regrette pas d'avoir demandé ce livre si atypique !
1978. John Lennon, en pleine rupture identitaire, souhaite se ressourcer et fuir sa vie actuelle en partant sur l' île Dorinish qu'il a acquis quelques années auparavant, au large de la côte irlandaise. Pour l'aider à pousser son " cri primal " et à échapper aux paparazzis, un homme de la région, Cornelius, l'accompagne dans sa démarche. Ce dernier va l'emmener de pubs en hôtels mal fréquentés, allant jusqu'à faire une halte sur une autre île où un gourou obèse et deux jeunes disciples y vivent. Avant d'atteindre enfin son île pour le moins inhospitalière.
C'est un roman très particulier que propose Kevin Barry. Selon moi, l'intérêt principal de ce roman réside dans sa construction si distinctive. Divisé en chapitres, ce livre commence et se termine par une narration " classique ", écrit d'une manière assez poétique. Au centre de l'œuvre, L'oeuf de Lennon se transforme en pièce de théâtre, me rappelant fortement le théâtre de l'absurde de Samuel Beckett, dramaturge irlandais, où rien de particulier ne se passe et où l'humour cynique y est présent.
Enfin, un chapitre atypique -assez troublant pour le lecteur- est consacré à l'investigation de l'auteur. K. Barry explique la genèse de son livre ainsi que ses démarches. Cette irruption du réel dans la fiction impose une coupure dans le récit. Même si cela reste un choix audacieux, cette partie ne m'a pas totalement convaincu.
Les éditions Buchet Chastel se démarquent grâce à des choix pertinents en termes de littérature étrangère. Deuxième roman que je lis de cette maison d'édition (le premier fut Randall de Jonathan Gibbs) et deuxième fois que je ressors ébahi de ma lecture.
Ce ne fut pas un coup de cœur, loin de là, mais c'est un livre que je suis ravie d'avoir découvert car il est dense et vraiment innovant !
Merci à et pour ce moment de lecture!
Publié dans Tagué littérature contemporaine, édition buchet chastel, irlande, John Lennon, Masse critique babelio, service presse partenariat