Il semblerait que la révolution industrielle que nous vivons, engendrée par les technologies digitales, soit en train de tournée au vinaigre en devenant une révolution populiste. En effet, les enjeux politiques passés et futurs virent au cauchemar en mettant à la tête de pays des personnages indignes selon nos paramètres démocratiques de tolérance et de tempérance. Une situation due à la transition culturelle, sociale et économique mal comprise et mal vécue par une partie de la population qui se venge en guillotinant l'aristocratie mondialiste.
La " populace contre les élites " entonnée par les commentateurs dans la presse semble chercher un rempart (illusoire !), choisissant la politique du pire et le chaos contre cette supposée élite qui vit hors sol.
Lors de la fashion week de New York, le microcosme de la création a serré les rangs et rappelé la Volability, Uncertainly, Complexity and Ambiguity (VUCA) de notre environnement en suspension au-dessus du vide des mensonges et des fausses utopies des populistes pestilentiels.
Des marques et des créateurs ont fait défiler un militantisme symbolique contre le 44,5 ème (et non pas 45 ème) Président des Etats-Unis, un demi chef d'Etat, selon Dao-Yi Chow et Maxwell Oxborne de la marque Public School qui dénonce le racisme et les périls d'une société qui exclut et cultive la haine de l'autre.
La marque italienne Diesel, accoutumée aux campagnes engagées, a elle aussi réagit, et derrière l'objectif de David LaChapelle, a dévoilé des images colorées et joyeuses de l'amour qui fait tomber les murs. Une campagne réactive et opportuniste qui apporte une note positive à cette ambiance lourde et noire.
Il n'est pas sûr que ces réactions légitimes fassent évoluer la mentalité de la " populace " bien éloignée des contingences de la fine fleur de la mode. L'inconséquence des peuples face aux urnes ne peut se régler par la déclamation de bons sentiments et des haussements de menton contre les populistes et les extrémistes qui emportent les suffrages et fanfaronnent au mépris des valeurs humanistes.
Images : © Diesel