Alors que je m’attendais à son nouvel album, faisant suite au live avec The Colorist Orchestra publié en novembre dernier, voici qu’il s’agit en fait d’une seconde collaboration pour l’artiste islandaise, publiée fin janvier dernier.
En effet, Music To Draw To : Satellite est un album de et par l’artiste canadien Kid Koala, auquel Emilíana Torrini participe, certes grandement, mais uniquement en tant que chanteuse-interprète, la musique étant intégralement l’œuvre du DJ-producteur canadien Eric San (son vrai nom) qui a, et c’est une première, entièrement joué et interprété l’instrumentation (id est, sans la moindre utilisation de samples, contrairement à son habitude depuis ses débuts).
Sur un total de dix-huit morceaux, onze sont instrumentaux, les sept autres étant accompagnés de la voix d’Emilíana Torrini. À noter cependant que « Transmission 3 » intègre des passages samplés interprétés par la chanteuse. De plus, les paroles de « Adrift », « Beneath the heat », « Collapser », « Satellite » et « The darkest day » ont, pour la première fois de la carrière de Kid Koala et sur les conseils de Torrini, été écrites par le Canadien. Ainsi, seuls « Fallaway » et « Nightfall : pale blue » ont été écrites par la chanteuse, cette dernière déjà enregistrée en 2015 et qui vient clore l’album.
C’est la première fois pour moi que je plonge dans une œuvre de Kid Koala, que je connais pourtant depuis toujours. Après quelques écoutes difficiles ou éprouvantes, Music To Draw To : Satellite se révèle rapidement grandiose. Entre autres, parce que chaque écoute permet, dès la toute première, d’apprécier au moins une chanson, que ce soit une instrumentale très brève ou une collaboration avec l’Islandaise. Les écoutes successives permettant ensuite d’en découvrir encore au moins une à chaque fois. Et la noirceur initiale se fait plus grisée (à l’instar) du visuel de la pochette, tellement bien trouvé. Le ciel, bleu et étoilé de l’intérieur de l’album, redonnant de la lumière, et même de la chaleur presque, à un disque beaucoup moins terne qu’il ne le paraissait d’emblée.
Enregistré en plein hiver canadien, entre Montréal et Calgary, et produit par Kid Koala lui-même, Music To Draw To : Satellite s’avère être un très grand disque, le genre de disque qui passera inaperçu de la majorité, mais qui enchantera chacune des personnes qui le croiseront sur leur route. Tel est mon cas, et il s’agit plus simplement de mon premier coup de cœur pour 2017.
(in heepro.wordpress.com, le 20/02/2017)
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