Seule et obstinée elle a trouvé son chemin…
Tandis que nous rêvions au coin du feu
Aux temps anciens
De notre jeunesse évanouie,
Elle, elle a percé la couche glacée
Et s’est épanouie, radieuse, dans la blancheur du paysage.
Le matin, à l’aube, on ne voyait qu’elle,
Verte tige obstinée et confiante,
Qui ne savait pas que l’hiver encore
Avait de beaux jours devant lui.
Insouciante et belle
Comme une fille au printemps,
Elle continua de croître malgré le vent du nord.
Bientôt, deux bourgeons troublants
Vinrent couronner sa silhouette svelte et fine.
Encore un jour et elle atteignit sa pleine maturité,
Incroyablement belle,
Attirante et attendrissante comme une femme.