Les contrôles au faciès sont une pratique inadmissible dans notre société. Ils relèvent à mon sens d’un racisme d’état dans la mesure où ce gouvernement l’a caractérisé en refusant de les voir disparaître : n’est-il pas allé – honte à lui – jusqu’à récuser une décision judiciaire le condamnant pour ses pratiques discriminatoires répétées ? La cour de cassation a pourtant tranché en dernière instance, le condamnant définitivement sur le sujet, décision pourtant honteusement passée inaperçue dans les médias. Malgré cela, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre hier le porteur de peste brune dénommé Dupont-Aignan se faire l’apôtre de cette pratique détestable, tout en lui trouvant une bien étrange solution :
« Il n’y aura plus de contrôle au faciès quand enfin les voyous seront en prison »
Passons le tour de force d’un si habile prestidigitateur qu’il se fait passer pour le maire d’une commune de banlieue difficile qui connait très bien le sujet alors que la ville d’Yerres (Essonne) est l’une des plus cossues qui soient. On aura aisément compris que dans la tête de ce Monsieur, il n’y a qu’un pas vers l’amalgame facile allègrement franchi à la vitesse de l’éclair : si tu es préférentiellement contrôlé, c’est que tu le mérites bien… Pour lui, les principales victimes des contrôles au faciès, noirs ou d’apparence maghrébine, sont donc des coupables idéaux. Mais qu’attendre d’autre de la part de quelqun qui énonce pareille énormité qui l’apparente sans la moindre ambiguïté à l’extrême droite la plus détestable ? Je veux parler de ceci :
« Je n’accepte pas qu’on vienne dans mon pays (…) pour prendre de l’aide sociale sans travailler », a lancé celui qui voit dans « l’immigration non contrôlée » un « péril » pour « la cohésion républicaine ». (source)
Moix, que je ne supporte pourtant pas, aura été fort pertinent de le questionner pour le coup sur son adhésion aux thèses de Renaud Camus et de son présupposé grand remplacement… C’est peut dire que je ne n’ai pas été convaincu par sa réponse alambiquée et ambigüe (voir la vidéo). D’autant plus que moi, j’ai une mémoire...
Chez moi, ça porte un nom : peste brune.
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