A deux mois du premier tour de la présidentielle, j'observe qu'il n'existe aucune disposition légale ou réglementaire pour réduire les exceptions au travail dominical les jours d'élection.
Les victimes de la banalisation du travail dominical par le truchement des lois Maillé et Macron sont majoritairement des femmes sous-rémunérées et sous contrat à temps non complet.
Ce sont majoritairement les mêmes qui doivent effectuer de longs trajets entre chez eux et leur lieu de travail, ce qui rallonge d'autant la journée de travail et ne leur permet pas de se rendre dans leur bureau de vote avant ou au retour du travail.
En l'espèce, le travail dominical favorise l'émergence d'une démocratie censitaire de fait qui exclut les classes populaires.
Aussi, j'ose espérer qu'au soir du 1er tour, les responsables de l'extension dominicale, à savoir MM. Fillon, Macron et Hamon, qui auraient pu sanctuariser les jours d'élection, ne se lamenteront pas sur le niveau de l'abstention.