Créé en 2004, Dubioza Kolektiv fait rapidement un tabac en Bosnie, pays d’origine des artistes. Après ce neuvième album, le collectif commence à se faire connaître en Europe et à travers le monde, notamment en Australie où ils sont actuellement en tournée. Nos musiciens sont des pros du mélange incongru : rock, ska, funk, hip hop… le tout aromatisé à la sauce balkanique ! C’est drôle, léger, et pourtant politiquement revendicatif.
En effet, grâce à ses textes, le collectif aborde de manière désinvolte des thématiquesactuelles, notamment la liberté d’expression, le capitalisme, le burn out… avec « Free.mp3 (The Pirate Bay Song)» par exemple, Dubioza Kolektiv revendique l’accessibilité pour tous aux médias (avec une bonne dose d’humour si vous regardez le clip), et dénonce de ce fait les bénéfices faramineux que peuvent dégager certaines grosses productions grâce aux droits d’auteurs. D’ailleurs, nos lascars mettent leurs paroles en actes et, sur leur site, leur album est soit en vente, soit en téléchargement libre…
HAPPY MACHINE s’écoute facilement en entier, car les titres sont assez différents les uns des autres, grâce au mélange hétéroclite des styles. Pour ne citer que quelques titres, on peut retenir « Red Flag », avec la participation de Manu Chao, le dynamisme de « One more Time » et l’insolite mélange entre les sonorités du Punjab et la fanfare des Balkans dans « All Equal feat. BEE2 ».
L’anglais est plus présent dans cet album que dans les précédents, facteur qui peut contribuer à augmenter la popularité du collectif. Leurs concerts valent aussi le détour, avec des artistes déchainés sur scène. Mon conseil : n’hésitez pas à aller les voir et… à télécharger leur album –et si vous n’aimez pas, effacez-le, appuyez sur delete 😉