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Le troisième héritage (7). L'expansion de l'islam

Par Roger Garaudy A Contre-Nuit

L'expansion de l'Islam ne saurait donc être expliquée seulement pardes causes extérieures telles que l'incontestable affaiblissement, voire

la désintégration, des empires vaincus (Empire romain d'Orient,Empire de la Perse sassanide, Empire wisigoth d'Espagne) et moinsencore par des causes uniquement militaires.

L'Empire romain d'Orient et l'Empire perse sassanide, les deux" grands " de l'époque, s'étaient effectivement épuisés dans des

guerres ininterrompues entre eux pour l'hégémonie et la dominationdu Proche-Orient, notamment de 604 à 628.

Il est vrai aussi que les deux empires rivaux avaient eux-mêmes

introduit les tribus arabes dans leurs affaires en utilisant ces cavaliers

guerriers du désert comme mercenaires pour défendre les " marches

" avancées de leurs Etats.

Les Perses sassanides avaient installé à Hira, tout près de Ctésiphon,

leur capitale, la tribu des Banou Lakhm, dont ils firent une

dynastie arabe, les Lakhmides, qui avaient la charge, comme vassaux,

de guerroyer en permanence contre les Romains. Réciproquement,

les empereurs de Byzance avaient choisi une autre famille arabe, celle

de Ghassan, nomades dans l'actuelle TransJordanie, pour en faire, en

529, les princes ghassanides, convertis bientôt au christianisme

" monophysite " (celui qui refusait de reconnaître la double " nature "

de Jésus), particulièrement populaire de la Syrie à l'Egypte.

Ce furent là des facteurs favorables aux victoires futures des Arabes

Mais les raisons profondes de cette expansion fulgurante qui, au

lendemain de la mort du Prophète, en douze années, de 633 à 645,

permirent d'assurer la suprématie arabe en Palestine, en Syrie, en

Mésopotamie comme en Egypte (cette première vague ne s'arrêtant

que devant des obstacles naturels : les chaînes de montagnes du

Taurus, en Asie Mineure, et celles de l'Iran oriental, et, à l'ouest, les

déserts de Cyrénaïque et de Nubie), furent des raisons internes, liées à

l'essence même de l'Islam.

D'abord l'affirmation radicale de la transcendance de Dieu, en

relativisant tous les pouvoirs, postulait, comme nous l'avons vu, une

égalité de principe entre tous, et devenait donc un ferment de

libération de toutes les oppressions politiques, économiques ou

religieuses. Elle donnait un visage à l'espérance de tous les opprimés.

C'est ce qui explique pourquoi une seule victoire militaire sur

chacun des despotes régnants (Héraclius en 636 pour l'Empire romain

d'Orient ; Yezdégerd après la prise de Ctésiphon, sa capitale, en 637,

pour l'Empire sassanide de Perse; ou, plus tard, en 711, celle de la

poignée de guerriers de Tarik qui triompha du roi wisigoth Rodéric

sur le rio Barbate, en Espagne) fait s'effondrer des empires, comme

l'Empire wisigoth d'Espagne ou l'Empire perse, ou livre aux Arabes

les plus riches provinces de l'Empire romain d'Orient (la Syrie,

l'Egypte et, peu après, toute l'Afrique du Nord).

Dans chaque cas, après la défaite de la caste dominante détestée du

peuple, les Arabes sont accueillis en libérateurs par ceux qui étaient

victimes d'une oppression sociale ou politique ou d'une persécution

Pour les chrétiens monophysites, persécutés comme hérétiques par

l'Empire romain d'Orient, comme pour les chrétiens nestoriens de

Perse, comme pour les tribus berbères - qui avaient soutenu

autrefois les donatistes alors que saint Augustin avait fait appel,

contre l'hérésie, à la répression militaire etpolicière de l'empereur de

Rome -, comme pour les juifs ou les chrétiens ariens ou priscilliens

d'Espagne harcelés par un clergé fanatique, comme pour les paysans

coptes d'Egypte soumis aux exactions des grands propriétaires terriens

de Byzance, la victoire des Arabes sur leurs maîtres et

oppresseurs fut une délivrance. D'autant plus que leurs "hérésies ",

nées pour la plupart des interprétations hellénisantes de la Trinité,

leur rendaient aisément convaincante la conception islamique de Dieu

et de son unité (tawhid). La sourate 112 du Coran dit :

Nul n'est égal à lui... ! "

Tout chrétien, monophysite, nestorien ou arien, pouvait reconnaître,

par-delà les distinguos trop subtils des théologiens, sa propre foi

[de Latran, tenu en 1215 pour condamner la conception de la Trinité

[ de Joachim de Flore.

Réaffirmant, toujours dans le même langage emprunté aux Grecs,

l'absolue unité de la " substance, essence ou nature divine ", il la

définit comme une "suprême Réalité incompréhensible et ineffable

[...] qui seule est principe de toute chose [...] et cette Réalité

n'engendre pas et n'est pas engendrée ".

Monseigneur Duchesne, dans ses études sur la situation de l'Eglise

au Vie siècle en Syrie, cite Michel le Syrien ; " Le Dieu des

Vengeances [...] voyant la méchanceté des Romains qui, partout où ils

dominaient, pillaient cruellement nos églises et nos monastères et

nous condamnaient sans pitié, amena du Sud les fils d'Ismaïl pour

nous délivrer par eux [...] Ce ne fut pas un léger avantage, pour nous,

d'être délivrés de la cruauté des Romains, de leur méchanceté et de

leur colère, de leur cruelle jalousie, et de nous trouver en repos. "

A l'autre pôle de la Méditerranée, en Espagne; il s'agira aussi d'une

libération à la fois sociale et religieuse. Ignacio Olaguë a montré

combien il était invraisemblable que l'Espagne ait été militairement

conquise par une invasion massive des habitants du Hedjaz : " Comment

une poignée de nomades, venus du fond de l'Arabie, auraient-ils

pu imposer leur langue et la loi de l'Islam aux quinze millions

d'habitants vivant sur les six cent mille kilomètres carrés de la

En revanche, beaucoup plus vraisemblable est l'importance du rôle

des luttes religieuses et politiques en Espagne. En 476, un roi

wisigoth; Euric, rompant avec l'empereur de Byzance, fait de

l'arianisme la religion officielle de toute la Péninsule et, bien qu'en

589, au concile de Tolède, un autre roi, Récarède, abjure I'arianisme,

le problème n'était nullement tranché dans l'esprit du peuple. Si bien

qu'en Espagne, les ariens, les priscillaniens, les gnostiques adhèrent

aisément à l'Islam dont ils se sentent proches.

La victoire de l'Islam en Espagne apparaît ainsi, pour l'essentiel,

comme le résultat d'une " guerre civile ". L'Islam, ralliant les sectes

" unitaires " (celles qui refusent la définition de la Trinité telle qu'elle

a été formulée àNicée, qui voient en Jésus un prophète, et refusent

donc d'appeler Marie " mère de Dieu "), apparaît, même à l'Eglise

officielle, non pas comme une religion nouvelle mais comme une

" hérésie chrétienne ". C'est ainsi que le considère saint Jean de

Damas (mort en 749),et Dante lui-même ne placera pas Mahomet

parmi les païens, mais parmi les hérétiques, dans le " huitième

cercle " de l'Enfer (chant 28), le même cercle que les papes Nicolas

III, Boniface VIII et Clément V.

Ces " unitaires ", appuyés par quelques tribus berbères du Rif,

n'eurent à engager qu'une unique bataille entre Gibraltar et Cadix

pour l'emporter sur les " orthodoxes ". L'influence des marchands

arabes fut autrement décisive, et surtout l'impact d'une idée-force

comme celle de l'Islam, puis l'envoi de quelques chefs arabes et,

finalement, la grande politique d'islamisation d'Abd al Rahmân, le

prince omeyyade qui, fuyant Bagdad, arriva en Espagne en 756,

quarante-cinq ans après " la " bataille.

L'orientaliste Dozy, dans son Histoire des musulmans d'Espagne

(t. II, p. 43), écrivait : " La conquête arabe fut un bien pour

l'Espagne : elle produisit une importante révolution sociale, elle fit

disparaître une grande partie des maux sous lesquels le pays gémissait

depuis des siècles [...] Les Arabes gouvernaient selon la méthode

suivante : les impôts étaient tout à fait réduits par rapport à ceux dés

gouvernements précédents. Les Arabes enlevèrent aux riches la terre

qui, partagée en immenses domaines de la chevalerie, était cultivée

par des fermiers serfs ou des esclaves mécontents, et la répartirent

également entre ceux qui travaillaient le sol. Les nouveaux propriétaires

la travaillèrent, pleins de zèle, et en obtinrent de meilleures

récoltes. Le commerce fut libéré des limitations et des lourdes taxes

qui l'écrasaient et se développa notablement. Le Coran autorisait les

esclaves à se racheter moyennant un dédommagement équitable, et

cela mit en jeu de nouvelles énergies. Toutes ces mesures provoquèrent

un état de bien-être général qui fut la cause du bon accueil fait au

L'expansion de l'Islam ne prit pas, le plus souvent, la forme d'une

invasion, moins encore d'une colonisation. Blasco Ibanez le proclame

dans A l'ombre de la cathédrale : " L'Espagne, esclave de rois

théologiens et d'évêques belliqueux, recevait à bras ouverts ses

envahisseurs [...] En deux années les Arabes s'emparèrent de ce que

l'on mit sept siècles à leur reprendre. Ce n'était pas une invasion qui

s'imposait par les armes, c'était une société nouvelle qui poussait de

tous côtés ses vigoureuses racines. Le principe de la liberté de

conscience, pierre angulaire sur laquelle repose la vraie grandeur des

nations, leur était cher. Dans les villes où ils étaient les maîtres, ils

acceptaient l'église du chrétien et la synagogue du juif. "

Si l'on cherchait à exprimer le caractère de cette expansion dans le

vocabulaire de la politique contemporaine, on pourrait parler d'une

" crise révolutionnaire ", c'est-à-dire d'une mutation sociale née du

renversement d'un système social périmé, allant au-devant des

aspirations populaires et en libérant des possibilités nouvelles (grâce

notamment à une réforme agraire). Dans une telle guerre, l'arme

principale n'est pas militaire, mais économique, politique et sociale, et

porteuse d'une forme nouvelle de culture. Dans le cas de l'Islam,

c'est, je le répète, indivisiblement, une foi nouvelle et une nouvelle

Le deuxième trait de l'Islam, qui explique sa rapide pénétration,

c'est son ouverture et sa tolérance. Le Coran commandait déjà de

respecter et protéger lés " gens du Livre " (c'est-à-dire de la Bible),

juifs et chrétiens, héritiers eux aussi de la foi d'Abraham (Ibrahim)

qui était la référence commune. Cette tolérance s'étendit d'ailleurs

aux zoroastriens de Perse et aux hindous, si bien que, lorsque

s'instaura en Perse la domination arabe, seul un très petit nombre de

zoroastriens émigrèrent en Inde où leurs descendants constituent,

aujourd'hui encore, les communautés " parsies ". Seuls les polythéistes

furent systématiquement combattus.

L'acceptation de ceux des juifs, et plus encore des chrétiens, qui

refusaient de se convertir à l'Islam, et la confiance en eux étaient telles

qu'ils pouvaient accéder aux plus hautes fonctions de l'Etat : le grand-père

de saint Jean Damascène, Ibn Sarjoun, fut le premier ministre du

calife omeyyade de Damas, et à saint Jean Damascène lui-même fut

confiée par le calife la direction de l'administration financière de

l'Empire à Damas. Cet esprit d'ouverture subsista après 750 avec les

abbassides de Bagdad : lorsque le calife Al Mamoun créa, en 832, la

" Maison de la Sagesse ", avec son université et son observatoire, il

confia la direction de ce centre de la culture de son empire à un

médecin chrétien nestorien, Hunayn ibn Ishaq.

Cette attitude nous permet de rétablir, dans son vrai sens et sa vraie

Il est de tradition, chez les Occidentaux, de traduire djihad par

" guerre sainte ", c'est-à-dire guerre entreprise pour la propagation

de l'Islam. Le rédacteur de l'article " Djihad " dans l' Encyclopédie de

l'orientaliste D. B. Macdonald, commence par affirmer :

" L'expansion de l'Islam par les armes est un devoir religieux pour

Or, djihad ne signifie pas " guerre " (il existe un autre mot pour

cela : narb), mais " effprj " sur le chemin de Dieu. Le Coran est

parfaitement explicite : " Pas de contrainte en matière de religion "

Tous les textes que l'on a invoqués pour faire de l'Islam un

épouvantait, une " religion de l'épée ", ont été invariablement

séparés de leur contexte. On a, par exemple, appelé "verset de

polythéistes partout où vous les rouverez " précédent

(IX,4) qui précise qu'il s'agit de combattre ceux qui ayant conclu un

pacte l'ont ensuite violé ou ceux qui prétendent empêcher les

musulmans de professer et de pratiquer leur foi.

En un mot, si la guerre n'est pas exclue, elle n'est acceptée que pour

de la foi lorsque celle-ci est menacée, et non pas pour la

La guerre ne se justifie, selon le Coran, que lorsqu'on est victime

d'une agression ou d'une transgression, actes que les musulmans eux-mêmes

s'interdisent formellement s'ils obéissent au Coran :

" Combattez dans le chemin de Dieu

ceux qui luttent contre vous.

Ne soyez pas transgresseurs ;

Dieu n'aime pas les transgresseurs " (H,190).

La lutte armée pour celui qui pratique le djihad (le mudjahid) n'est

que l'aspect second du djihad. Un hadith célèbre distingue le " petit

", c'est-à-dire la défense de la foi par la force contre un ennemi

qui la menace ou la persécute, et le " grand djihad " qui est

le combat intérieur pour vaincre notre égoïsme, maîtriser nos instincts

et nos passions, pour laisser toute la place à la volonté de Dieu.

Le grand djihad est une lutte contre soi, contre les tendances qui

tirent l'homme loin de son centre, ce qui, en entraînant vers des

désirs partiels, le conduit à se faire des " idoles " et, par conséquent,

l'empêche de reconnaître l'unité de Dieu..Cette " idolâtrie " est plus

difficile encore à vaincre que celle des idolâtres de l'e xtérieur.

Il y a là, aujourd'hui encore, une grande leçon pour beaucoup de

"révolutionnaires " qui prétendent tout changer, sauf eux-mêmes,

comme autrefois tant de " croisés " qui, à Jérusalem, dans l'Espagne

de la " Reconquista ", ou contre les Indiens d'Amérique, voulaient

imposer aux autres un christianisme qu'ils bafouaient en chacun dé

Séparer la vie extérieure de la vie intérieure, c'est se condamner à

ne propager, sous le nom de christianisme ou de socialisme, que des

L'un des exemples les plus éclatants de la réalisation humaine de ce

double djihad est celui de l'émir Abd el-Kader, qui ne fut pas

seulement le grand chef de guerre, qui organisa pendant quinze ans,

contre un envahisseur disposant de moyens militaires sans commune

mesure avec les siens, la résistance armée pour la défense de son

peuple et de sa foi, mais qui fut aussi l'un des plus grands mystiques du

siècle, disciple d'Ibn Arabi auquel il était lié par filiation initiatique.

Dans son Livre des étapes, il médite sur l'enseignement fondamental

des soufis de l'Islam : la réalité profonde des créatures, c'est Dieu, et

Dieu n'est pas seulement l'Etre, mais aussi tous les possibles non

manifestés et l'acte de liberté qui les engendre. Exilé à Damas par le

gouvernement français, lors des émeutes xénophobes de 1860, il

prend sous sa protection et sauve du massacre les 14000 chrétiens de

Damas. Le pape même lui conféra Tordre de-Pie IX. Cette haute

figure chevaleresque écrivait, dans son Livre des étapes ces lignes si

caractéristiques de l'ouverture de l'Islam : " S'il te vient à l'esprit que

Dieu est ce que professent les différentes écoles islamiques, chrétiennes,

juives, zoroastriennes, ou ce que professent les polythéistes et

tous les autres, sache qu'en effet II est cela, et qu'il est, en même

Cette haute conception du djihad, de l'effort sur le chemin de Dieu,

s'exprime d'une autre manière encore dans le rôle que joue le

" martyre " dans la perspective du mudjahid de l'Islam. Un théologien

musulman iranien, qui lutta dans le mouvement religieux contre

le despotisme dès 1960, M . Motaharri, dans son livre Shahid (témoin,

fondamentales : le " martyr ", le " témoin ", affronte la mort au nom

d'une cause sacrée ; il le fait en pleine connaissance du risque :

dans le chemin de Dieu sont morts.

ils sont vivants! " (Coran 111,169).

Ce sacrifice du martyr peut intervenir dans un combat où l'on

pouvait espérer triompher, comme ce fut le cas dans la bataille

d'Ohod, livrée par le Prophète, et à laquelle se rapporte ce verset du

Coran ; ou bien ce peut être une mort délibérément acceptée avec la

certitude de la défaite immédiate. Le modèle de ce martyre, dans

l'Islam shi'ite, est celui d'Hossein, le petit-fils du Prophète^ tué à la

bataille de Kerbéla. Le martyre a ici une autre signification : par-delà

la défaite et la mort, parce qu'il est un témoignage au nom de la vérité

et de la foi, il est en lui-même une contribution à la victoire de cette

vérité et de cette foi. Le cri de " Allah akbar " (" Dieu est plus

grand "), qui a fait se lever en Iran des millions d'hommes et de

femmes aux mains nues, face à une armée américanisée, et à vaincre

cette armée au prix du martyre de tant d'hommes de foi, traverse

toute l'histoire de l'Islam. Il a donné l'espérance et le courage

d'affronter les oppressions et les persécutions depuis les premiers

combats du Prophète jusqu'à l'insurrection du mahdi du Soudan

des mudjahids algériens, une fois encore, contre des forces militaires

infiniment supérieures mais qui vit la victoire de la foi sur les armes.

Le théologien musulman Ali Shari'ati, l'un des inspirateurs de la

résistance à l'oppression en Iran, écrivait en 1972 que le martyre n'est

pas une dimension de l'Islam, mais son essence même, unissant

indivisiblement la résistance à l'ennemi extérieur de la foi, et la lutte

intérieure contre les plus animales vibrations, en nous, de l'égoïsme et

En essayant ainsi de rendre compte des raisons profondes de

l'expansion musulmane, et en même temps de dégager la notion de

de ce qu'ont accumulé contre elle des siècles de fanatisme antiislamique,

de colonialisme et de préjugés racistes, nous ne voulons pas

idéaliser l'Islam historique, mais simplement rappeler qu'en son

principe même il exclut la Croisade et l'Inquisition, tout comme le

christianisme les exclut en son principe même, bien que ce soient des

chrétiens, leurs rois très chrétiens, leurs clergés et leurs papes, qui en

aient accompli les forfaits, du sac de Constantinople et des massacres

de Jérusalem aux bûchers de Torquemada en Espagne, et au génocide

Roger Garaudy, Promesses de l'Islam >> A SUIVRE


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