Chaque mois, vers le milieu je vous parle de zizik. D'un disque qui m'a marqué, pigé dans les miens, et je vous le décortique en vous disant pourquoi il me parle.
Le titre de la chronique fait référence à 4 albums que je connais par coeur, dont les notes et les arrangements font partie de mon ADN:
Par ordre de création:
"Blonde on Blonde" de Bob Dylan
"The Idiot" d'Iggy Pop
"Low" de David Bowie
"The Unforgettable Fire" de U2.
B.I.B.I. c'est aussi moi. Ainsi que la terminaison de habibi, qui veut dire "je t'aime en dialecte irakien. Pays qui a tant besoin d'amour.
La musique est la trame sonore de nos vies. Voici le début des années 2000 pour bibi.
2001.
Je suis un assez grand fan de Roxy Music et de Bryan Ferry. Un band qui est né avec moi.
En travaillant à mon bureau, je n'ai ce jour-là, pas mon ipod, ni disque à écouter à mon poste. Je tape sur youtube "ladytron" une chanson du premier album de Roxy Music. Une image étrange dans les suggestions me présentent le visage démultiplié d'une jeune femme sous le nom Playgirl.
Intrigué, j'écouterai/visualiserai. Coup de foudre.
1999.
Daniel Hunt et Reuben Wu sont deux liverpoolois qui se sont rencontrés dans les années 90. Ils choisissent de se partir un band du nom de la chanson de Roxymusic. Comme ils ne sont pas chanteurs ni l'un, ni l'autre, ils auront besoin d'une voix. Féminine c'est certain puisque leur nom le suggère déjà. Ce sera Lisa Eriksson qui sera la voix du premier morceau composé par le tandem. Mais celle-ci préférera partir son propre band. Pas piqué des vers non plus.
Les boyz feront alors la rencontre de l'étudiante écossaise Helen Marnie qui deviendra leur voix. Mais ils font aussi la rencontre de la DJ et claviériste étudiante bulgare Mira Aroyo. Les deux filles sont capables de claviers et de piano, sont fort agréables pour l'oeil et toutes deux diplômées universitaires, Marnie en Beaux Arts et Aroyo en recherche génétique dans le département de biochimie de l'Université d'Oxford.
Ils appelleront leur premier album 604. Pour lui donner un air de mystère futuriste. C'est dans l'hôtel Commodore (un autre mot qui reviendra dans leurs titres) en Allemagne que le # de téléphone pour rejoindre la réception était 604. C'est aussi un code régional de la Colombie-Britannique auquel ils ont affaire. Comme l'hôtel prend feu pendant qu'ils sont sur place et qu'ils s'en sortent de justesse. ils choisissent de garder ces chiffres en tête pour les coller à leur premier album.
Un fameux album, présentant une pochette nord-américaine avec quadruples mauvaises coupes de cheveux, et dont j'aimerai absolument tous les morceaux. Daniel Hunt est principalement l'auteur de tous les morceaux du premier disque. Dont mon préféré du band.
604 de LADYTRON.
La première chanson est formidable. Elle vous invite dans un monde à la fois futuriste et retro, étrangement sexy, astral et ambiant. Tout ce qui me plaira dans ce merveilleux band. Instrumental.
Mira ouvre avec quelques mots en Bulgare, une prose marxiste, et y revient vers le milieu. Moi qui suis séduit par les accents, je succombe. Marnie chante dans une sorte d'électrovox fort agréable aussi. Cet album m'inspirera un film de science-fiction entier. On dirait que quelqu'un joue du papier de métal lors de certains moments.
L'ouverture de la chanson suivante est une plongée splendide en eaux futures. Did you ever fall in love?...Je déjeunerais avec Helen ou Mira anytime. 'cos I felt in love. I'd love a piece of their night...
Instrumental morceau qui serait un hommage au club de football Bulgare du nom de la chanson. Intéressant morceau qui donne envie de trame sonore de film. Il y a un peu de Björk là-dedans.
La chanson suivante est la source de mon film incomplet film de science-fiction. La society meeting s'y trouve au coeur. Drunk after work a aussi été retenu pour mon film. Musicalement j'adore la tapisserie de claviers vers 2:13. La section rythmique (drum & bass) y est aussi très intéressante.
Mira est à la voix du prochain morceau. Fameux clip tiré d'un documentaire présenté aux jeunes à la fin des années 70 sur la cleptomanie. J'A-DORE. Coolest band ever. Pas de troisième étage dans leur centre d'achats! Mystère...
Commodore Rock est l'un de leur populaire morceau. Les mots bulgares de Mira donne à la pièce un côté obscur. L'un des deux claviers a du Brian Eno dans le doigt. La basse rappelle John Taylor. Full 80's. Presque tout en bulgare.
Le titre du morceau suivant est devenu le prénom d'un de mes personnages dans mon film de sci-fi non dialogué et non-titré. Instrumental dont Bowie aurait surement souhaité être l'auteur. Fameux violon. Instrumental.
Playgirl est la chanson dont je vous parlais plus haut. Coup de foudre que je vous disais. Les deux filles sont d'un charme fou (pour moi, vous l'aurez compris) et il existe un mélange de saveur des années 70 et des jeunes années 80 derrière la relative froideur des 4 jeunes artistes.
La chanson suivante commence comme une chanson de Madonna et reste l'une de mes favorites. La juxtaposition entre la voix haute de Marnie et celle plus grave d'Aroyo est un parfait combo pour mon oreille. Le 604 est mentionné dans cette chanson. Holding hands a aussi inspiré un passage de mon film. L'idée du pilote aussi.
This is Our Sound offre une voix plus claire pour Helen Marnie. Presque juvénile. Elle donne le goût de danser sans prétentions. Comme un enfant dans un salon. On fait encore appel à la différence de ton entre les deux filles. It fucking works. On joue encore de la batterie en papier de métal. Ce n'est pas que leur son, c'est aussi un peu le nôtre.
La chanson suivante est justement la chanson que Hunt et Wu ont enregistrée avec Eriksson. le video utilise du Godard. FORMIDABLE. Déjà, même avec Eriksson, on jouait deux voix, l'une plus haute, l'autre plus basse (ici Eriksson deux fois).
Excellent pont instrumental, lugubre. 1:08 rappelant une église envahie par des mouches (dans mon film)
Voilà un autre morceau dont le titre sera le nom d'un de mes personnages. L'équilibre entre la vois de Marnie et d'Aroyo est encore à souligner. Mélodique et ambiant.
La chanson suivante est facilement une de mes préférée. Avec les mots d'Aroyo peu faciles à comprendre derrière et le lourd orgue traînant tout le morceau, j'y vois facilement une narration intéressante pour un film.
L'album clôture sur un morceau que ne renierait pas Arcade Fire ou My Bloody Valentine. Fameux.
J'étais entré dans les années 2000.
Pour amateurs de shoegazing, de musique électronique, synthpop. new wave, de musique indépendante, de pop, de musique chantée par des voix féminines, de dream pop futuriste, de sci-fi pop.