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Rencontre avec Sasha Wolff et Claire Bodechon autour du film Mercenaire

Publié le 16 février 2017 par Efflorescenceculturelle
Rencontre avec Sasha Wolff et Claire Bodechon autour du film Mercenaire

Quels festivals de cinéma ont marqué Sasha Wolff, le réalisateur du film Mercenaire et sa productrice Claire Bodechon ? A l'occasion d'une projection du film (pour la fondation GAN) au festival Premiers Plans à Angers, le duo partage ses meilleurs souvenirs de l'année.

Bande-annonce du film Mercenaire (drame), en salles depuis le 5 octobre 2015.
Quelles ont été vos précédentes expériences à Premiers Plans ?

(ndlr : partenaire du cinéma français qui accompagne les créateurs jusqu'à la diffusion de leurs œuvres, elle a financé, entre autres, Sasha Wolff : Je suis déjà venu six ou sept fois à Premiers Plans. Après avoir passé mon bac, j'ai fait une prépa à Nantes qui s'appelait Cinesup. Chaque année on venait pendant une semaine, ensuite je suis revenu avec mon film de fin d'études que j'ai fait à la Fémis. Il s'appelait Retour, et il a été sélectionné au festival. L'année d'après je suis revenu pour revoir un des réalisateurs que j'avais rencontré à Premiers Plans et regarder des films. Et puis il y a trois ans avec Claire nous sommes venus participer à la lecture de scénario du Festival. Cette année, nous revenons pour un retour d'expérience organisée par la fondation Gan Mercenaire)

Claire Bodechon : J'ai découvert le festival à l'occasion de la lecture de scénario, et cette année je ne reste pas assez longtemps, je n'ai pas l'occasion de profiter du formidable programme du festival. On est arrivé hier soir, mais on a eu la chance de voir le film de Bertrand Tavernier ce matin, donc on a pas perdu de temps.

Vous avez fait beaucoup de festivals avec le film Mercenaire, est-ce qu'il y a un festival qui vous a marqué plus que d'autres ?

Sasha Wolff : Il y a eu le premier, la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. J'avais jamais mis les pieds à Cannes, alors forcément venir à la Quinzaine avec son premier film, c'est quand même un moment dont je me rappellerai toute ma vie forcément. L'accueil a été extrêmement chaleureux pour le film, et c'est un moment qui cristallise beaucoup d'attentes. C'était la première projection publique du film alors tu ne sais pas du tout à quoi t'attendre. Donc oui, c'était un moment hyper intense.

Claire Bodechon : Ultra intense ! Je vais régulièrement depuis 10 ans au festival de Cannes, et notamment la Quinzaine où j'ai vu des chefs d'œuvres... Du coup voir notre film sur le même écran ça fait un choc, quand même.

Sasha : Il y a eu un autre festival qui m'a beaucoup marqué, c'est le festival de la Foa en Nouvelle Calédonie, parce que j'ai tourné une partie du film en Nouvelle Calédonie, c'était la première fois qu'on montrait le film là-bas, c'est un festival dans une toute petite salle. Je me suis toujours dit en faisant ce film que je le faisais autant voire plus, pour un public océanien que un public métropolitain, donc les regards sur la question que pose le film sont complètement inversés, ça été un moment extrêmement fort.

Claire : Angoulême aussi a été formidable, avec le prix de la mise en scène à Angoulême, c'était très beau. Dans tous les festivals il y a une salle qui renvoie un enthousiasme et une chaleur qui fait du bien, qui nous confirme dans le fait que ça a du sens de faire des films.

Il y a deux ans vous avez fait une lecture de scénario à Premiers Plans pour Mercenaire, quel souvenir en gardez-vous avec le recul ?

Claire : Pour moi c'était très intéressant car c'était au mois de janvier et on a tourné au mois de mars. C'est ces moments-là où on sait qu'on n'aura pas assez d'argent pour faire le film. On demande à Sasha de faire quelques sacrifices sur le scénario, et de resserrer certaines choses. Entendre le scénario lu par les comédiens sur scène in extenso, et avoir le récit total de ce film, ça permet vraiment de le comprendre, de saisir l'impact qu'il peut avoir sur le public qui est présent ; de se rendre compte de ce qui est vraiment important et de ce qu'il ne faut pas toucher. Ça m'a vraiment convaincue que le film s'adressait au public et touchait le public, c'était vraiment génial !

Propos recueillis par Caroline Guillaume

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