Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events // Saison 1. Episodes 7 et 8. The Miserable Mill (Part One & Two).
SEASON FINALE
La première saison de A Series of Unfortunate Events aura été globalement correcte. Loin de ce que j’attendais et de ce que le premier épisode me laissait imaginer, mais malgré tout sympathique. Aidée par un casting solide, A Series of Unfortunate Events n’a pas toujours su utiliser les enfants à la place qu’ils méritent, préférant faire de la série un show pour Neal Patrick Harris. Sur le papier, ces deux épisodes se devaient de fonctionner mais la Part One n’était pas aussi bonne que je ne l’avais probablement espéré au départ. « The Misérable Mill » est le premier livre qui casse un peu la mécanique que A Series of Unfortunate Events avait installé au travers des différents romans. Du coup, j’imaginais que ce double épisode serait à la hauteur du livre. Mais pas totalement, malheureusement. Compte tenu des attentes, la Part One est sûrement l’un des épisodes les plus décevants de toute la saison, même si globalement l’épisode sait se faire entendre. Mais il manque un brin de folie, malgré les nouvelles rencontres qui s’avèrent elles aussi sympathiques. Il faut attendre la Part Two pour que la série libère enfin ses surprises et nous offre un joli final. Si les enfants sont parti seuls et ont tenté d’échapper à Olaf, ce dernier a réussi à les rattraper. C’est logique dans une telle histoire, car sans confrontation entre les Baudelaire et Olaf, A Series of Unfortunate Events ne serait pas aussi palpitante.
Mais je dois avouer que certaines séquences sont un peu étranges, pas mauvaises mais un brin ridicules. La scène où Olaf discute avec le conducteur du camion qui l’emmène est un moment cocasse mais le truc ne fonctionne pas aussi bien que l’on ne pouvait l’espérer. Cet épisode rend Olaf un peu moins menaçant que dans les épisodes précédents, ce qui est étrange car l’on sait très bien ce que cherche à faire Olaf. Mais il manque un truc, qui faisait le succès (plus ou moins) de la mécanique de la série jusqu’à présent. L’un des rares bons trucs de Part One c’est le Dr. Georgina Orwell incarnée par Catherine O’Hara. Cette dernière est brillante dans le rôle et l’on regretterait presque ne pas l’avoir vu plus tôt dans la saison. C’est en partie elle qui fait le succès de Part One ou en tout cas, ce qui nous intéresse réellement dans cet épisode. Le plus grand twist de l’épisode est sûrement que Mother et Father ne sont pas vraiment les parents des Baudelaire. Mais rien n’a vraiment l’impact que l’on pouvait souhaiter. Et cela a été durant toute la saison un problème finalement où de bonnes idées n’ont pas toujours eu l’impact prévu. Ce n’est pas forcément un mauvais twist car cela permet de préparer le terrain du dernier épisode et d’une potentielle saison 2.
Cependant, ce n’est pas suffisant non plus pour autant. Le twist ne fonctionne pas suffisamment bien pour justifier tout le temps que l’on a passé à voir la série tenter de construire ce twist. De plus, il n’y a pas de raison pour que Mother et Father soient inclus dans cette histoire. A Series of Unfortunate Events est l’histoire des orphelins Baudelaire, rien de plus. Ils vont également découvrir que les parents ont été accusé de la destruction de la petite ville de Paltryville. Ce qui créé là aussi encore des rebondissements qui n’ont pas l’impact voulu. Et c’est dommage. C’est donc Part Two qui réveille réellement A Series of Unfortunate Events. On se rend compte de l’intérêt des parents Baudelaire dans cette histoire dans ce second épisode. Et cela fait vraiment plaisir de voir chacun des protagonistes avancer enfin dans un épisode avec des surprises et de l’action. La série veut nous raconter tellement de choses dans cette première saison qu’elle s’est par moment un peu égarée. Mais cela n’en fait pas pour autant une mauvaise saison, bien au contraire. Il y a des idées qui fonctionnent plutôt bien finalement. La série déroule son histoire et verrouille ses secrets à sa façon.
Je suis peut-être un peu fatigué que Olaf ne soit pas la plus grande menace de A Series of Unfortunate Events, mais il était plus intéressant dans Part Two que dans Part One (même si Catherine O’Hara a réussi à créer quelque chose qui fonctionne). La série parvient aussi à dégoupiller ici toutes les grenades lancées au fil des épisodes cette année, ce qui n’est pas plus mal. Orwell et Olaf forment un duo qui change un peu de ce que l’on avait pour habitude de voir auparavant et l’on sent aussi que A Series of Unfortunate Events cherche à raconter quelque chose différemment. Car la série en a besoin. C’est ainsi que je laisse A Series of Unfortunate Events reposer quelques mois avant de probablement la retrouver pour une saison 2 sur Netflix avec un arrière goût qui n’est peut-être pas celui que j’espérais.
Note : 5/10 et 7.5/10. En bref, fin de saison en demi-teinte pour série en demi-teinte.