The Flaming Lips (+ Georgia) - Paris, le Bataclan - 2 février 2017

Publié le 15 février 2017 par Toto
C'est la première fois qu'on revenait avec maman au Bataclan depuis les événements tragiques que personne n'a oublié. Puisque c'était pour voir les Flaming Lips, je n'ai pas hésité un seul instant. Avec la bande de Wayne Coyne, ça ne peut qu'être festif, limite régressif. Pauvre Georgia, jeune anglaise, qui devait assurer la première partie avec sa copine, elle à la batterie, l'autre au clavier. La tâche paraissait compliquée. Encore qu'il vaut mieux passer avant qu'après. Comment peut-on passer après les Flaming Lips d'ailleurs ? Comment ne pas paraître fade et insignifiant ? Georgia fait du mieux qu'elle peut, développant une belle énergie et surtout affiche une sincérité bienvenue. La musique n'est pas trop ma came, mais c'est assez original. Je n'ai pas expliqué notre entrée dans la salle du Bataclan, les deux énormes champignons hallucinogènes à l'entrée, les ballons de 1m de diamètre a l'étage retenus par un filet. On imagine l'entrée en matière. On avait raison. "Race for the Prize", les ballons sur nos têtes, des confettis lâchés depuis le plafond et Coyne qui nous allume à coup de canon à serpentins. L'effet est garanti et fonctionne à chaque fois. Avec les Flaming Lips, on revient systématiquement en enfance. La suite, c'est Yoshimi et deux animaux géants gonflables qui débarquent sur scène, encadrant le chanteur qui finit par avoir du mal à assurer, avec toute cette mise en scène et les ballons qui lui reviennent en pleine figure. Wayne Coyne montera ensuite sur une grande licorne en plastique, ornée de guirlandes lumineuses.  Le groupe entier, hormis leur charismatique chanteur, joue derrière un ruban de lianes lumineuses et multicolores. Autre moment fort, "Space Oddity" chanté dans une bulle au-dessus du public. Si le son et la performance globale - surtout de Coyne, pas toujours très juste- pouvait laisser à désirer au début, les Flaming Lips montent en puissance, notamment sur un grandiose "Feeling Yourself Disintegrate" - ma préférée qui n'a même pas besoin d'artifices pour aller droit au coeur, contrairement à ce que pourraient dire des mauvaises langues sur le fait que tout le décorum que les Flaming Lips mettent à chacun de leur concert sert surtout à masquer la faiblesse des morceaux. Tout ça finira évidemment par un parfait "Do You Realize?" en guise de rappel. Il a évidemment été question de l'attaque terroriste et du bonheur d'être ensemble et ce sentiment d'être plus fort. Plus fort que la mort. Les chansons des Flaming Lips ne parlent d'ailleurs que de ça. Et tout le monde de rentrer chez soi un sourire béat aux lèvres. Soirée inoubliable. Dans la boutique sur leur site internet, on peut acheter un tee-shirt où il est écrit "I experienced the Flaming Lips in concert and it made me a better human being". Tout est dit.