Titre : Ma voisine en maillot
Scénariste : Jimmy Beaulieu
Dessinateur : Jimmy Beaulieu
Parution : Janvier 2006
Jimmy Beaulieu est un auteur de bande-dessinée canadien qui a fait de la femme le centre de ses ouvrages. Avec « Ma voisine en maillot », le titre reflète bien l’esprit de l’ouvrage… Paru en 2006, cette histoire est publiée chez Mécanique générale. A peine plus grand qu’un A5, il fait une soixantaine de pages et est vendu au prix modique de 10 €.
Une petite histoire d’amour sans prétention.
Le tout commence par une panne de courant générale. Simon, en train de taper son texte, a tout perdu car il a (évidemment) oublié de sauvegarder… Parallèlement, Bernadette, sa voisine, se retrouve coincé dans le métro. Résultat, ils vont devoir rentrer à pied, ce qui fait une trotte à Montréal… Pendant la discussion, ils vont se raconter plein de choses, parfois intimes, et finir par se plaire évidemment.
Le principe utilisé par l’auteur est que l’on voit dans les pensées des deux personnages en même temps qu’ils parlent. On va ainsi voir Simon se dire « Non non non ! C’est pas vrai ! J’viens vraiment de dire ça ! ». C’est plutôt bien maîtrisé. Ainsi, l’un après l’autre, les personnages font des erreurs de drague stratégiques, mais le courant finit par passer (tout comme le courant finira par revenir !).
Évidemment, l’histoire n’est pas fondamentalement originale. Un homme, une femme. Le tout se lit cependant sans peine et jouit d’une aura exotique pour nous Français. En effet, outre le langage, les pannes d’électricité générale sont typiques de l’Amérique du Nord… Le propos est assez juste mais il manque peut-être un peu de péripéties, de surprise ou d’action dans cette histoire pour l’élever un peu plus haut.
Le traitement graphique est réussi et fait partie des points forts du livre. Tout en niveaux de gris, le trait est dynamique et d’une fluidité incroyable. Les ambiances sont parfaitement retranscrites. De l’excellent travail !
Il est à noter que quelques pages terminent le livre, montrant Jimmy Beaulieu pendant la création de l’ouvrage. Cela montre comment il travaille (dans l’urgence !). Mais surtout, l’anecdote de fin montre combien la réalité dépasse parfois la fiction, amenant une vision de l’ouvrage plein d’ambiguïté. Ces quelques pages en plus renforcent indéniablement le livre.
Au final, « Ma voisine en maillot » ne révolutionne rien. Sympathique, plutôt juste dans son propos, il lui manque un petit truc pour passer un cran supplémentaire. A réserver aux amateurs de romances simples et délicates.