Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) met en garde contre la dégradation rapide de la situation pour des milliers de civils au Yémen. Alors que les combats redoublent d’intensité, de nombreuses personnes se retrouvent prises entre deux feux.
Les zones d’Al-Mokha, Hodeida, Taïz et Dhubab, dans l’ouest du pays, sont les plus durement touchées. Les affrontements violents empêchent des familles de prendre la fuite.
« La poursuite des combats risque de faire payer un tribut encore plus lourd aux civils. Nous appelons toutes les parties concernées à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Elles doivent prendre toutes les précautions possibles pour épargner les civils et ceux qui ne participent plus aux hostilités, explique Robert Mardini, directeur régional du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient ».
Les personnes qui souhaitent rejoindre des zones plus sûres doivent pouvoir le faire à tout moment. Quant à celles qui sont dans l’incapacité de fuir ou qui choisissent de rester, elles bénéficient toujours de la protection conférée par le droit international humanitaire. Des soins médicaux doivent être dispensés dans les plus brefs délais aux blessés, qu’ils soient civils ou combattants. Enfin, les belligérants qui se sont rendus ou ont été capturés ne doivent pas être tués et doivent être traités avec humanité.« Nous avons demandé un accès à Al-Mokha et aux autres zones touchées, et nous nous tenons prêts à distribuer à la population les secours dont elle a tant besoin, conclut Robert Mardini ».