Tout porte à croire que l’iPhone 8 permettra la recharge par induction magnétique, une caractéristique qui risque de voir le prix du téléphone augmenter au-delà de 1 000$ US.
La machine à rumeurs qui alimente l’actualité liée à l’iPhone ne s’arrête jamais. La semaine dernière, le magazine Fast Company rapportait que la prochaine refonte du célèbre téléphone d’Apple, une édition spéciale 10e anniversaire surnommée iPhone 8, pourrait être affiché selon un prix «très probablement au nord de 1 000$» aux dires d’une source familière avec les plans d’Apple.
Actuellement, l’iPhone 7 aux États-Unis est affiché selon une fourchette de prix allant de 649$ à 969$ selon la taille (4,7 ou 5,5 pouces) et la capacité de l’appareil. L’iPhone 8 quant à lui devrait être doté d’un écran OLED de 5,8 pouces pouvant s’étendre plus près des bordures de sa surface, avec possiblement un espace de stockage augmenté.
Il est également question d’un capteur 3D développé par Lumentum qui pourrait être jumelé à un système de reconnaissance faciale, ou plus simplement ajouté à la caméra pour des applications de réalité augmentée. Cette rumeur semble pour l’instant trop fraîche pour être prise en considération.
iPhone 8 : La chaleur montera-t-elle autant que les coûts de production?
De son côté, l’analyste Ming Chi Kuo de la firme KGI Securities a réaffirmé la semaine dernière que l’iPhone 8 bénéficierait pour la première fois de la recharge sans fil, tout comme les deux autres modèles devant être lancés à l’automne : l’iPhone 7s et 7s Plus, respectant ainsi la tradition d’Apple d’apporter de légers changements aux modèles précédents.
L’analyste a toutefois averti que l’introduction de cette technologie devrait faire grimper les coûts de production du téléphone. La raison? La chaleur dégagée par les nouvelles composantes de recharge sans fil devra être bloquée par une couche de graphite stratifiée afin de protéger le capteur 3D Touch qui recouvre l’écran.
Qui plus est, la surface en verre – qui devrait effectuer un retour au dos de l’appareil – est moins efficace pour dissiper la chaleur que l’aluminium du boîtier actuel. On estime que le module du capteur 3D Touch (incluant sa nouvelle couche de graphite stratifiée) pourrait voir le prix de cette composante augmenter de 30 à 50%.
Maintenant, la vraie nouvelle
Toute cette mise en contexte pour aboutir à la nouvelle d’aujourd’hui : Apple se retrouve désormais au sein du Wireless Power Consortium, aux côtés notamment de Canon, Dell, HTC, Huawei, LG, Nokia, Panasonic, Samsung, et Sony. L’organisme est responsable de la norme de recharge par induction magnétique Qi, que l’on retrouve déjà auprès de produits vendus par plus de 200 fabricants à travers le monde.
Comme le mentionne aujourd’hui MacRumors, la norme Qi a une capacité de recharger pouvant varier de 1 à 2 000 watts de puissance, ce qui est amplement suffisant pour alimenter un téléphone. Quick Charge, la plus récente technologie de Qi, peut d’ailleurs fournir 5 heures d’autonomie à un appareil ayant été chargé pour à peine 5 minutes.
La participation d’Apple à ce consortium est d’autant plus intéressante lorsque l’on rappelle que le chargeur à induction de l’Apple Watch, introduit avec la montre en 2015, est déjà conforme à la norme Qi. Cela dit, il serait faux de croire que cette nouvelle signifie automatiquement que la norme sera introduite dans les prochains iPhone.
N’empêche, lorsque l’on combine l’ensemble de ses présumées fuites et rumeurs avec l’arrivée d’Apple dans le Wireless Power Consortium, le lancement d’un iPhone édition spéciale 10e anniversaire doté d’un écran surdimensionné avec recharge à induction magnétique pour un prix de plus de 1 000$ US paraît crédible.
Reste à voir maintenant si l’iPhone 7s et 7s Plus verra également ses prix être gonflés de façon significative. Apple a beau vendre ses produits à prix élevés, il serait tout de même surprenant que le fabricant californien se prive d’offrir une solution un peu plus abordable. Qui sait, la coque en aluminium pourrait être préservée pour ces modèles, atténuant ainsi de potentiels coûts de production plus élevés.