Les scientifiques utilisent un modèle de poisson zèbre du syndrome de Dravet, pour tester la lorcaserine ((chlorhydrate de lorcaserin, aux US) un anorexigène anticonvulsivant, à prendre par voie orale, au départ indiqué pour la perte de poids. Puis ils constatent, chez les 5 enfants atteints, résistants à d'autres médicaments antiépileptiques, que la lorcasérine permet de réduire considérablement la fréquence des crises : pendant les 3 premiers mois de traitement, l'un des petits patients qui souffrait de crises multiples tous les jours, est resté sans crises pendant 2 semaines. Au bout de 3 mois, certes ses crises avaient repris mais à une fréquence très inférieure à celle constatée au début de l'essai. Aucun des enfants n'a présenté d'effets secondaires sévères, hors une diminution de l'appétit.
en 2013, l'équipe de l'UCSF avait utilisé une méthode automatisée pour rechercher dans une base pharmacologique les molécules anti-épileptiques prometteuses et avait identifié le composé clemizole, un autre modulateur de la sérotonine, comme efficace à réduire les crises chez le poisson zèbre modèle de la maladie. La sérotonine étant impliquée dans diverses fonctions du cerveau, dont l'humeur, l'appétit et la mémoire. C'est ainsi que les chercheurs ont ensuite identifié la lorcaserine, qui affecte aussi le système de la sérotonine et est disponible pour l'usage clinique.
Avec le poisson zèbre, expliquent les chercheurs, nous pouvons réduire considérablement le temps entre l'identification d'un traitement et ses tests chez des patients en situation clinique critique. L'équipe développe actuellement des médicaments à base de clemizole et de ses dérivés, pour de futurs essais cliniques et poursuit ses expériences pour mieux cerner le rôle spécifique des récepteurs sérotoninergiques dans l'épilepsie La promesse de l'aquarium : dans l'objectif de développer des traitements plus efficaces pour les enfants souffrant de syndrome de Dravet.
Clemizole and modulators of serotonin signaling suppress seizures in Dravet syndrome (Visuel@Scott Baraban, Ph.D., Université de Californie, San Francisco)