Jackie // De Pablo Larrain. Avec Natalie Portman, Peter Sarsgaard et Greta Gerwig.
On a vu beaucoup de fois l’histoire de l’assassinat de JFK, de ce que ce dernier a apporté aux Etats-Unis et du héros qu’il incarnait. Mais l’on a souvent oublié une personne qui a aussi joué un rôle important : Jackie Kennedy, sa femme. Ce film, afin de ne pas mettre Jackie dans l’ombre décide de se dérouler après l’assassinat du Président. Pablo Larrain tente alors d’évoquer à sa façon cette tragédie qui a ému les américains dans les années 60. Le réalisateur de No ou encore El Club tente de faire de son mieux afin de mettre en avant les meilleurs qualités de la série. Et le résultat est clairement présent. On passe un bon moment, parfois malgré le côté dépressif et oppressant de l’objet. Noah Oppenheim (Divergente 3, Le Labyrinthe) s’avère être ici un scénariste bien plus chevronné qu’il n’a pu le laisser transparaître dans ses deux scripts précédents. Il donne à Natalie Portman les armes de la réussite afin d’incarner le personnage de Jackie de la façon la plus judicieuse qu’il soit. Le film tente de reproduire au mieux ce que cette femme a vécu afin d’être un prisme de l’état du pays au moment où JFK est décédé : le monde était surpris, ému et perdu. Après tout, JFK était vu pour beaucoup comme un héros, une sorte de légende qui était là pour sauver tout le monde.
22 Novembre 1963 : John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d’en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l’héritage politique du président et à célébrer l’homme qu’il fut.
La malédiction de la famille Kennedy ne s’est pas arrêté à JFK mais peu importe, Jackie tente de nous permettre de comprendre le personnage que personnellement je ne connaissais pas très bien mis à part ce que j’ai pu voir dans les films sur son mari. L’intérêt de ce film reste étrange par moment dans le sens où il ne raconte pas toujours grand chose mais il tente de parler de deuil et de la difficulté de réaliser que notre cher et tendre est décédé. C’est aussi un film qui cherche à raconter ce que cette femme a fait afin de laisser une image de son mari peut-être différente de celle que tout le monde voulait lui prêter. Jackie n’est pas un biopic classique à proprement parler, ce qui dans un sens n’est pas une mauvaise chose mais ne sied pas toujours à Jackie pour autant non plus. La prestation de Natalie Portman est presque sans failles. Cette dernière tente de donner vie à Jackie, ce qui n’était pas forcément très facile non plus. Le film ne veut pas être plein de choses : ni un film sur JFK, ni un film d’action, ni nous apprendre des tas de choses sur la mort de JFK, etc. Non, Jackie veut surtout nous parler de cette femme, de Jackie, de celle qui a perdu l’homme de sa vie un jour sans que personne n’y soit préparé. Finalement, Jackie est donc un joli film qui aurait peut-être pu se donner un peu plus mais qui colle plutôt bien à ce que l’on pouvait imaginer au premier abord.
Note : 7.5/10. En bref, grâce à Natalie Portman, Jackie Kennedy reprend vie.