Titre : Atalante, T9 : Le secret d’Héraclès
Scénariste : Crisse
Dessin : Grey
Parution : Novembre 2016
« Atalante » est une série pour laquelle je ressens une affection particulière. Il s’agit des premières à avoir habité ma bibliothèque personnelle. Cela fait donc des années que je guette attentivement chaque nouvelle parution de la saga imaginée par Crisse. Je dois bien avouer que j’ai eu du mal à accepter la transition entre Crisse et Grey. Le dessin et le scénario ont, à mes yeux, fortement baissé en qualité à ce moment-là. Néanmoins, ma fidélité fait que j’ai persisté à m’offrir chaque nouvelle aventure de la célèbre héroïne mythologique. Je me suis donc logiquement offert le neuvième opus intitulé « Le secret d’Héraclès ».
Un nouveau départ décevant.
L’histoire se découpe en deux parties quasiment équivalentes en nombre de pages. La première conte le voyage d’Atalante vers la patrie des Amazones. La seconde nous fait découvrir les us et coutumes en Cappadoce. Je dois bien avouer que la deuxième est plus attrayante. En effet, les pérégrinations qui mènent l’héroïne jusqu’à son objectif sont sans grand intérêt. Par contre, la rencontre avec les légendaires guerrières éveille naturellement la curiosité. Je dois dire que cette dernière est pour l’instant modérément attisée. Les espoirs que j’avais placés dans ce nouveau départ de la série sont partiellement déçus. Les auteurs n’ont pas démarré sur les chapeaux les roues. Pour l’instant, on est immergé dans des arcanes de palais et des jalousies féminines des plus classiques. Ce neuvième tome n’incarne pas vraiment un renouvellement narratif. Il s’inscrit dans la continuité des derniers épisodes.
Vous l’aurez compris le scénario est loin de marqué l’Histoire de la bande dessinée. J’ai eu l’impression que cet album n’était qu’une introduction vers un nouveau cycle. Le moins que je puisse dire est que l’auteur ne souhaitait nous en dire trop. La seule chose que j’ai retenue est que la société des Amazones possède les mêmes défauts que celle que souhaite quitter Atalante. De plus, le fait que les guerrières se ressemblent toutes les unes aux autres ne facilitent pas l’implication du lecteur et son attachement aux différents nouveaux protagonistes. Pour conclure, le travail narratif est plutôt décevant dans l’ensemble.
Concernant les dessins, une nouvelle fois, je n’ai pas été conquis par le travail de Grey. Je trouve que les personnages ont tous des visages durs qui manquent de personnalité. La comparaison avec les rondeurs des premiers tomes écrits par Crisse est cruelle. De plus, je trouve que les décors manquent souvent de détails. En caricaturant, ils donnent parfois l’impression d’être des paysages de théâtre et on a ainsi du mal à s’y immerger. C’est dommage. Pour résumer les illustrations ne subliment pas la dimension légendaires et mythologiques de l’histoire.
Pour conclure, « Le secret d’Heracles » s’inscrit dans la lignée des derniers épisodes. La série a perdu la magie des premières aventures. Depuis le retrait de Crisse, la saga s’inscrit dans une routine sans grande envergure. C’est mon affection pour l’héroïne qui me fait croire de manière irrationnelle à un retour de flamme de la magie du début. J’ai bien peur que mes espoirs tendent à disparaitre…