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Convaincu que les attentats qui frappant Nairobi en 2013 et 2015 furent planifiés au cœur du camp de Dadaab, le gouvernement avait demandé la fermeture de ce dernier pour des raisons de sécurité le 6 mai 2016. Selon Eric Kiraithe, le porte-parole du gouvernement kenyan, "le camp avait perdu son caractère humanitaire et était devenu un havre pour le terrorisme et d'autres activités illégales". Une justification jugée infondée et considérée comme illégale par la Commission nationale kényane des droits de l'Homme (KNCHR) et l'ONG kényane Kituo Cha Sheria et qui en portant plainte ont obtenu gain de cause le jeudi 9 février 2017.
Chargé du dossier, le juge John Mativo a déclaré que "la décision du gouvernement de la République du Kenya de fermer le camp de réfugiés de Dadaab (...) est nulle et non avenue". Selon lui, "la décision du gouvernement de viser spécifiquement les réfugiés somaliens constitue un acte de persécution d'un groupe, est illégale, discriminatoire et donc anticonstitutionnelle". Un bref soulagement pour les organisations plaignantes qui devront faire face à l'appel du gouvernement.
"C'est un jour historique pour plus d'un quart de million de réfugiés qui risquaient d'être renvoyés de force en Somalie, où ils auraient été sous la menace de graves violations des droits de l'Homme", a réagi Muthoni Wanyeki, directrice régionale pour Amnesty International, félicitant la décision du juge. En effet, le plus grand camp de réfugiés au monde de Dadaab est situé près de la frontière avec la Somalie. Il abrite actuellement près de 256.000 réfugiés, en très grande majorité des Somaliens ayant fui depuis 1991 la guerre civile, les exactions des islamistes radicaux et des sécheresses à répétition.