Pour distinguer le rang ou la situation sociale des gens à qui l’on s’adresse le français dispose du « tu » et du « vous ». Les italiens ajoute le « lei », la troisième personne du pluriel. Le pape et Alain Delon utilisent le « Nous » de majesté.
Les japonais font plus fort, ils disposent de plusieurs niveaux de langage qui font varier le vocabulaire. Un vendeur utilise le keigo pour parler à son client-roi. Idem pour marquer une différence de rang, il faut utiliser un vocabulaire différent que celui utilisé dans une conversation de tous les jours. Contrairement à notre pratique de langage plus ou moins soutenu jusqu’à l’argot de banlieue, le keigo est passablement codifié.
En plus il existe un Keigo supérieur le saikô keigo. Un vocabulaire qui s’applique à la fois à la famille impériale japonaise et aux membres des familles royales étrangères, mais pas aux présidents ou autres chefs d’État roturiers.
Bien sûr comme pour le vocabulaire, la justice "pour tous le monde" se décline en multiples modes selon que vous disposez d’un avocat commis d’office, d’un avocat spécialisé, d’un ténor du barreau, voire de 2, 3, 4… avocats hyper spécialisés qui vont permettre de récuser le tribunal, de soumettre une QPC* et autres chicanes procédurières et ainsi aux procès de durer, de durer, de durer... jusqu'à ce que mort s'en suive. Pour les jeunes de banlieue c'est comparution immédiate et peine de prison.
* QPC Question Préalable de Constitutionalité. En patois savoyard cupesser signifie tomber, se renverser, faire faillite.