L'étude menée chez la souris, suggère que l'administration prophylactique de la kétamine pourrait prévenir les symptômes du syndrome de stress post-traumatique : en effet, lorsqu'ils en administrent une petite dose de kétamine par voie intraveineuse, un mois, une semaine ou une heure avant de soumettre la souris à une série de petits chocs, les souris ayant été conditionnées pour associer l'environnement de test aux chocs, les chercheurs constatent que les souris ayant reçu de la kétamine une semaine avant le stress présentent une peur et un tremblement réduits lorsqu'elles ont été renvoyées dans l'environnement d'essai.
Le moment de l'administration de la kétamine apparaît donc comme essentiel pour réduire l'expression de la peur, et les chercheurs devront encore préciser la fenêtre d'administration pour obtenir cet effet protecteur. Car les chercheurs constatent aussi que le fait de donner de la kétamine immédiatement après le facteur de stress n'affecte pas la réponse des animaux. Toutefois, en administrant de la kétamine une heure après un deuxième choc, l'expression de la peur diminue, suggérant qu'il pourrait y avoir une autre fenêtre d'efficacité, possible post-trauma.
Si les auteurs ne préconisent pas une utilisation répandue pour prévenir ou réduire les symptômes du SSPT, ils envisagent l'idée d'un " vaccin " unidose qui pourrait soulager les personnes susceptibles de connaître des facteurs de stress importants. Une piste d'autant plus intéressante La kétamine pour vacciner contre la peur ? qu'il existe peu de thérapies efficaces pour prévenir ou traiter le SSPT et qu'environ une personne sur 4 victime d'un tel choc va développer un SSPT.