De nouveaux traitements permettent d’accepter la douleur, voire de la contrôler : la méditation, l’hypnose, les thérapies cognitives dites de la troisième vague, entre autres, améliorent la vie de nombreux patients. Et font parfois disparaître la douleur.
Les douces thérapies antidouleur :
- L’hypnose : il faut savoir que l’auto-hypnose, pratiquée de manière répétée, modifie les circuits de la douleur et diminue ainsi la souffrance. On répertorie 3 façons d’atténuer la douleur avec la pratique de l’auto-hypnose :
- On crée un analgésique en mettant, par la pensée, un « gant magique » antidouleur sur la zone concernée. En 2 ou 3 minutes, on modifie la perception de la douleur.
- On se dissocie de la douleur en s’imaginant ailleurs (dans la forêt à écouter le vent, au bord de l’océan à écouter à écouter les vagues …) pour permettre au calme et à la tranquillité de nous envahir.
- On peut aussi réinterpréter la perception de la douleur en modifiant ses sensations, la couleur, l’intensité, la durée de celle-ci : imaginons qu’on ressent sa douleur comme un poignard qui rentre dans son thorax, on peut réinterpréter cette douleur en modifiant la taille du couteau, une lame ronde et moins tranchante …
Plus on travaille en auto-hypnose, plus on devient capable de modifier des sensations.
- Le détournement de l’attention en se focalisant sur sa respiration dans des exercices d’autorelaxation ou de méditation. Méditer, c’est apprendre à porter intentionnellement son attention sur l’expérience en cours (respiration, sensations, émotions, pensées et perceptions sensorielles) sans jugement et avec bienveillance. Ainsi, on apprend à identifier, reconnaître, se distancier des ruminations catastrophiques sans pour autant chercher à s’en débarrasser
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La reprise progressive d’activités quotidiennes que l’on réalise en trouvant le bon rythme (équilibrant alors les périodes de repos et celles d’activité physique)
Ces thérapies douces n’ont pas l’objectif affiché de diminuer les douleurs mais plutôt de permettre d’évoluer en tant que patient par rapport à celles-ci de manière à les accepter « activement ». L’important est d’agir en pleine conscience en se défusionnant de la douleur qui devient impermanente, qui ne définit plus la personne que nous sommes. On apprend à vivre différemment avec la douleur. Le patient devient responsable, autonome dans la gestion de son état de santé. L’idée n’est pas de diminuer l’intensité de la douleur mais d’améliorer sa qualité de vie.
Sources : magazine « Cerveau et psycho », février 2017