Du palivizumab en prophylaxie chez les nourrissons prématurés : les chercheurs de la Tokai University rapportent ici les résultats d'une étude multicentrique sur 52 sites et cas-témoin, menée chez 444 nourrissons japonais nés à 33-35 semaines de grossesse. L'objectif était de déterminer si la prophylaxie par palivizumab permet d'empêcher l'apparition de l'asthme atopique. Sur ce point les résultats sont négatifs, mais en revanche l'étude montre que le médicament permet de réduire considérablement les sifflements récurrents chez l'enfant jusqu'à l'âge de six ans. Ainsi, l'analyse montre que les nourrissons qui ont reçu au moins 3 doses de palivizumab présentent une incidence réduite de moitié de sifflements diagnostiqués par les médecins à l'âge de 6 ans, vs les nourrissons qui n'ont pas reçu le médicament (15,3% vs 31,6 pour cent). Par ailleurs, les auteurs précisent que les différences étaient minimes dans les antécédents familiaux d'asthme, le poids à la naissance et l'âge gestationnel entre cas et témoins. Cependant, les enfants du groupe non traité étaient plus susceptibles de vivre dans une maison avec un fumeur et d'avoir un membre de la famille ayant des antécédents d'allergie, des facteurs susceptibles d'augmenter l'incidence de la respiration sifflante.
2 phénotypes indépendants de sifflements récurrents : les chercheurs identifient aussi 2 types de sifflements, un dépendant et un indépendant de l'infection respiratoire inférieure par le virus respiratoire syncytial.
Des résultats qui suggèrent que l'asthme atopique chez les enfants prématurés et jusqu'à l'âge de 6 ans n'est pas toujours lié au VRS, mais, dans une certaine proportion à la prématurité elle-même.The American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine (AJRCCM) Feb, 2017 (Visuel@ATS) Palivizumab Prophylaxis in Preterm Infants and Subsequent Recurrent Wheezing: 6 Year Follow-up Study