Il y a des magazines pour lesquels je me suis souvent posé la question : je continue de les lire ou pas ? Je les commente sur le blog ou pas ? Mais bizarrement, pour Grazia, jamais. Alors que les billets Vanity Fair devraient faire leur retour sur le blog, je me rends compte que je n'ai jamais remis en cause mon intérêt pour Grazia, alors que j'ai arrêté ELLE, par exemple. Pourquoi ? Peut-être parce que je suis pile dans la cible, tout simplement : je le trouve très complet et très équilibré, avec des sujets de société, mode, beauté souvent pertinents et traités de manière intelligente. Je vous rassure, ce billet n'est absolument pas sponsorisé et je paie tous mes numéros :) Mais je tenais à partager cette réflexion avec vous, car elle m'a frappée :)
1. Grazia donne la parole à Berrry Jenkins, réalisateur du très applaudi Moonlight, Golden Globe du Meilleur Drame et nommé 8 fois aux Oscars. Dans ce film, il s'engage pour la cause noire mais également homosexuelle et il se dit qu'il "a encore plus de sens" depuis que Trump est président des USA. Selon lui, il faut continuer à "faire avancer" son pays, dans la lignée de ce qu'a pu faire Barack Obama car l'Amérique d'avant, celle qu'idéalise Donald Trump n'a rien d'enviable. 2. La rédaction fait ensuite le portrait de Brit Marling, qui a imaginé la série The OA (Netflix) dans laquelle elle interprète également le rôle principal. Issue du cinéma indépendant, elle a tendance a toujours créer ce genre de personnage, assez torturé et qui cherche à être suivi, aux idées parfois radicales, que ce soit dans Sound of My Voice, The East ou The OA ; mais en même temps, ces personnages sont ambigus car ils veulent être à contre-courant, tout en étant populaires. Un peu comme Brit, qui semble être une artiste à part.
1. Débrief des défilés haute couture ! Grazia salue la première collection, fleurie, de Maria Grazia Chiuri chez Dior et ses déclinaisons de la veste bar, mais aussi celle de Valentino, signée Pierpaolo Piccioli, "époustouflante de maîtrise". Georgio Armani a quant à lui décidé de faire du orange la couleur de la saison, entre autres. 2. La rédaction relève ensuite que 3 grandes maisons ont décidé de mixer silhouettes hommes et femmes pour leur derniers défilés : Kenzo, Paul Smith et Julien David. Mais pourquoi ? Il semblerait que les raisons soient surtout économiques : cela permet de réduire les coûts (en proposant le même nombre de silhouettes mais en économisant sur le lieu, notamment) et de permettre aux acheteurs de voir toutes les créations de la marque d'un seul coup et de pouvoir les acquérir plus rapidement. Seul souci ? Le défilé dure du coup deux fois plus longtemps :s
La lingerie est l'un des thèmes centraux de ce numéro : et Grazia nous explique comment l'adopter cette saison ;) La tendance semble être au confort, avec des pièces sans coutures ou en micro-fibre, ou encore tout en coton, mais aussi aux sous-vêtements d'inspiration sportive, aux larges élastiques ; le body est toujours aussi tendance et sa dentelle n'hésite plus à se rendre visible, tout comme le soutien-gorge, qui peut maintenant se porter sur son top (mais uniquement sur un podium, selon moi). La rédaction nous conseille également de miser sur les maisons françaises, comme Pérèle.
On parle cheveux aussi dans ce Grazia ! On apprend ce qu'il faut mettre dans son assiette pour une chevelure dense et brillante (des bananes, des oeufs, des lentilles, du pain complet, des noisettes, de l'avocat...) et comment la dompter sur toute la journée, en évitant les frisottis avec un sérum et en les brossant comme il faut pour bien les oxygéner. Grazia nous explique également comment bien laver ses cheveux (ce qui compte, c'est bien laver le cuir chevelu !) et ce qu'il faire en cas de chute. Le dossier est complété par une interview de Toni Garrn, égérie Kérastase et de ce thème, un focus sur les dernières innovations capillaires signées des plus grands coiffeurs mais aussi par un table d'inspirations des plus belles coiffures des défilés.
1. On nous parle ensuite du livre de l'historienne "spécialiste du FN" Valérie Igounet et du photo-reporter Vincent Jarousseau, L'Illusion Nationale. Prenant la forme d'un roman photo, cet ouvrage recueille les propos de gens, comme vous et moi, qui soutiennent le parti d'extrême droite : des propos racistes bien sûr, mais auxquels ils croient. Les auteurs ont voulu leur donner la parole à ces illustres inconnus qui sont toujours tenus loin des débats politiques et les faire sortir de l'ombre, afin de mieux comprendre comment il est possible de soutenir ces idées. Il y a même des déçus de la gauche, qui ont vu que les maires FN de leur ville ne se débrouillaient pas si mal dans leur commune et qui se sont laissés convaincre! Cela dit, Mme Igounet et M. Jarousseau mettent aussi en exergue que leur éducation politique ne vient que des réseaux sociaux du FN et qu'ils ne se rendent même plus compte de la haine de leurs propos :s 2. Et justement, lassés de ces personnages politiques soit haineux soit pas suffisamment convaincants, certains disent stop et affirment qu'il s'abstiendront de voter aux présidentielles. Ils en ont marre de voter pour "le moins pire" et que la classe politique ne se renouvelle pas suffisamment pour apporter des idées neuves pour la France : et bien sûr, ils aimeraient que le vote blanc, par exemple, soit reconnu par les institutions et que les dirigeants, entendent, par ce choix, qu'aucun candidat ne les a convaincus et qu'il faudrait peut-être faire quelque chose. Je suis assez d'accord !
Des bises ! Et comme d'habitude, n'hésitez pas à réagir à ce billet et aux sujets évoqués en commentaire ;)
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