L’Ascension // De Ludovic Bernard. Avec Ahmed Sylla, Alice Belaïdi et Kevin Razy.
L’Ascension est avant tout la réadaptation de l’histoire de Nadir Dendoune, un homme qui a décidé de gravir l’Everest et qui est parvenu au sommet sans aucune expérience. Si L’Ascension est une histoire légèrement différente dans le sens où l’histoire de Samy est faite par amour pour Nadia, elle reste une belle preuve de courage d’un gars de la cité. Ludovic Bernard, après avoir travaillé en tant qu’assistant réalisateur sur des films Europacorp (Taken 2, Lucy, 3 Days to Kill) réalise ici son tout premier film. Et pour un premier film, le pari est réussi. Je ne m’attendais pas du tout à passer un aussi bon moment devant cette histoire qui au premier abord apparaît saugrenue mais il y a à la fois de l’émotion et de l’humour qui se mélange au milieu de ce récit. Ahmed Sylla, que j’avais découvert il y a 4 ans dans Goal of the Dead continue ici d’être une agréable surprise. Il y a chez lui quelque chose de communicatif. A la fin de L’Ascension on est ému mais on a aussi une pèche d’enfer et l’envie nous aussi de gravir des montagnes. Bon, jamais je n’irais concourir l’Everest mais bon…
« Pour toi, je pourrais gravir l’Everest !» Samy aurait mieux fait de se taire ce jour-là... D’autant que Nadia ne croit pas beaucoup à ses belles paroles. Et pourtant… Par amour pour elle, Samy quitte sa cité HLM et part gravir les mythiques 8848 mètres qui font de l’Everest le Toit du monde. Un départ qui fait vibrer ses copains, puis tout le 9-3 et c’est bientôt la France entière qui suit avec émotion les exploits de ce jeune mec ordinaire mais amoureux. A la clé, un message d’espoir : à chacun d’inventer son avenir, puisque tout est possible.
Ce que j’ai le plus apprécié dans L’Ascension c’est sa capacité à sortir du cadre des comédies françaises actuelles que l’on a l’impression de voir tout le temps. On est donc loin de l’humour facile et des histoires reprenant tous les poncifs. Avec L’Ascension, Ludovic Bernard parvient à raconter une belle histoire teintée de quelques bons petits moments humoristiques. Si le héros reste le personnage le plus important du récit, les secondaires ne sont pas oubliés. Que cela soit l’accompagnateur de Samy à la montagne ou bien celui du groupe, la famille de Samy qui est elle aussi une source de rires à profusion sans compter sur Nadia qui sous les traits d’Alice Belaïdi s’avère être un personnage plus intéressant qu’il n’en a l’air au premier abord. Finalement, si L’Ascension n’est pas le meilleur film de l’année (enfin, on ne peut pas dire encore), il arrive à surpasser bien d’autres comédies françaises. Notamment l’un des derniers gros succès en date, Raid Dingue, le film de Dany Boon (dont je ne comprends toujours pas le succès). Le film est aussi vecteur à porter un joli message, à la fois de tolérance mais aussi d’égalité et de fraternité. C’est un film qui symbolise parfaitement ce que la France devrait être plus souvent : un pays en communion les uns avec les autres.
Note : 7.5/10. En bref, un joli film.