Réalisé par: Robert Lawson Gordon
Avec: Will Hurst, Grainne McDermott, Karin Lee…
Durée: 1h24
Genre: Horreur
Date de sortie cinéma: Prochainement
Synopsis
Quand sa mère se suicide, Tom Redding découvre qu’il a une sœur qui ne peut se déplacer ou parler. Ensemble, ils se rendent à la maison isolée de leur défunte mère où Tom espère documenter sa maladie seulement rien ne va se passer comme prévu.
Critique
Pour son premier court métrage, Robert Lawson Gordon voit grand, trop grand. S’imprégnant de l’univers malsain d’un certain Shining, le réalisateur tente d’en transposer l’essence horrifique dans un paysage désertique qui ne demande qu’à faire hurler ses démons. Malheureusement, la chorale tant espérée s’essouffle dès les premières fausses notes, paradant au grès d’un scénario confus et amateur.
Will Hurst alias Tom pas étranger à ce désastre, livre une composition théâtrale singeant des émotions qu’il ne comprend certainement pas lui même. On en vient même à chercher dans le paysage ses pages de dialogues tant la diction est prononcée. Et quand son « potentiel » de folie se déclenche c’est encore une bien mauvaise surprise pour nos yeux qui ne voient en lui qu’une version déformée d’un certain Jack Torrance.
Reste la petite McDermott parfaite en tout point mais oh combien sous-estimée par la caméra. Du potentiel gâché qui fait enrager le spectateur desservant des hypothétiques jump scare salvateurs.
Car rien ne fout la frousse, à peine une petite impression de se sentir mal à l’aise dans ces montagnes désertiques mais là encore, le réalisateur n’exploite pas à fond son projet et ce n’est pas le manque de budget qui viendra lui servir d’excuse.
I Know you’re in there est juste une tentative désastreuse de faire de la contrefaçon horrifique. Certaines pourtant, sont parfois meilleures dans le détail mais encore faut-il se donner la peine de proposer un sujet d’accroche. Comique dans l’absurdité, fin prévisible et rythme incroyablement lent, ce premier long métrage est une déception malgré une idée de départ plutôt astucieuse. Gordon devrait peut-être envisager de laisser l’horreur aux grands garçons…
Produit contrefait aussi bien dans l’horreur que dans sa mise en scène, I Know you’re in there est une catastrophe qui mérite à peine son visionnage. Le bouton mettre en accéléré ne vous aura jamais autant démangé.
Votre dévoué Freddy