Le récit débute dans la banlieue Lyon en compagnie de Viviane et Cengiz, qui retrouvent respectivement leur cité à la fin de l’année universitaire. Elle, a loupé ses examens et se met à la recherche d’un emploi, de préférence dans la politique. Lui, a brillamment réussi sa licence de droit et devient la vedette locale après avoir joué les médiateurs entre des jeunes qui voulaient mettre le feu au quartier et des flics prêts à réagir au quart de tour. Le fait d’avoir un grand-frère, ex-caïd de la cité, actuellement incarcéré à Istanbul, contribue également à la popularité de ce fils d’immigré turc, dans un quartier où le trafic de drogue constitue l’un des principaux débouchés.
Le premier volet de ce thriller social sert surtout à planter un décor particulièrement réaliste, ainsi que deux personnages engagés, qui semblent vouloir faire bouger les choses dans cette cité gangrenée par la délinquance. À travers Cengiz, l’auteur invite également à découvrir la communauté turque de France. Outre le réalisme du scénario, il faut surtout saluer la mise en images de Merwan. La colorisation au lavis d’aquarelles est de toute beauté et son trait nerveux et réaliste contribue également à dynamiser l’ensemble.
Une très bonne mise en place… en attendant la suite.