La technologie enthousiasme facilement. L'attrait captivant et hypnotisant qui entraîne cette robotisation de nos sociétés est un sujet majeur d'inquiétude et surtout lorsqu' à gauche l'éveil laisse le pas à la somnolence de la réflexion. La part reptilienne de la pensée entraîne la foule vers l'extase. C'est quasi religieux. Je voudrais dédier aux fervents des innovations techniques, aux nouveaux adorateurs des multiplications génériques des effets holographiques et qui ne se posent aucune question - pour des insoumis c'est grave - sur les effets manipulatoires de ces ersatz de communication cette pensée du philosophe Gunther Anders, ce contemporain de H. Arrendt, d'Adorno, de Marcuse, de Levinas ( ce n'est pas une équipe de foot, ni les supers héros d'un jeu vidéo, ni les derniers avatars médiatique d'une politique spectacle) qui lucide hors des champs académiques de la philosophie et de la carrière, des idées toutes pré-cuites dans leur conditionnement de produit à consommer, cette phrase: " il ne suffit pas de changer le monde. Nous le changeons de toute façon. Il change même considérablement sans notre intervention. Nous devons aussi interpréter ce changement pour pouvoir le changer à son tour. Afin que le monde ne continue pas ainsi à changer sans nous. Et que nous ne nous retrouvions pas à la fin dans un monde sans homme." Gunther Anders in "L'obsolescence de l'homme" Tome II Sur la destruction de la vie à l'époque de la troisième révolution industrielle.