Farhad Showghi est né à Prague en 1961 et a grandi en Iran et en Allemagne. Il est maintenant psychiatre à Hambourg. Ses poèmes en prose créent un flux de conscience intranquille qui questionne sans cesse la perception, le lieu, le langage. Peu de matériau conventionnel évident de la poésie comme métaphores ou assonances ici. La langue est simple mais les mots sont biaisés, comme s’ils n’étaient pas complètement stables ou subissaient de légères modifications de sens dont il faut s’assurer. Les phrases semblent tirées de conversations ou auto-réflexions anodines et contiennent pourtant une flexion, une articulation ou un angle inattendus. L’ambiance générale est caractérisée par une douceur émotionnelle, un léger onirisme qui englobent l’inquiétude dans une transe soyeuse d’où s’échappent des pensées gagnées sur le trouble. Entre géographies, cultures et langues, Farhad Showghi est aussi le traducteur en allemand du grand poète moderne iranien Ahmad Shamlou. Un livre de Farhad Showghi a été traduit et édité en anglais par la poète expérimentale Rosmarie Waldrop.
Bibliographie selective :
Die Walnußmaske, durch die ich mich träumend aß, Rospo 1998
Ende des Stadtplans, Engeler 2003
Die große Entfernung, Engeler 2008
In verbrachter Zeit, kookbooks 2014
Traduction en français :
Récit intermédiaire, Contrat Main 2001 (traduit par Pascal Poyet)
On trouve aussi un poème de Farhad Showghi dans la revue La Mer Gelée (2016)
Sitographie :
Une trace du passage de Farhad Showghi au Centre de poésie de Marseille vers 1998
Écouter sur Lyrikline la lecture par Farhad Showghi de son poème traduit dans Poezibao par « Je voudrais dire que la brouette est là dans le jardin »
Jean-René Lassalle