Du 2 février au 4 mars
Résonances
Que nous nous intéressions à un pan de leur histoire ou que nous les traversions à l'écoute de nos perceptions, les espaces sont un réservoir de significations, le terrain où se jouent les histoires collectives et individuelles qui s'inscrivent puis s'enfouissent quelque part, dans un coin.
Les lieux sont un empilement successif de constructions, d'effacements, de recouvrements. Je les conçois composés d'une surface, d'un décor, d'une profondeur.
La surface se définit comme un espace vierge - une page blanche.
Le décor revêt la surface, il comporte des agencements et des objets aussi bien naturels qu'issus de l'activité humaine.
La profondeur contient l'invisible, les strates superposées du temps, de l'histoire, le décor enfoui des événements passés qui tissent le présent.
Les espaces ?
Que conservent-ils, que transmettent-ils des événements qui les parcourent ? Comment agissentils sur notre rapport à l'histoire, aux histoires, au temps, au présent, sur notre relation au monde ?
Les choses ?
Simplement disposées comme elles le sont, comment saisissent-elles notre regard ? Comment activent-elles nos pensées, nos perceptions, notre imaginaire ?
Puis il y a le vide, pivot autour duquel la surface, le décor, la profondeur s'articulent. Il suggère autant le manque, l'absence, le hors champ, qu'un espace de projections mentales à investir.
Frédérique Bretin