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Châteauroux: un candidat élu et des interrogations

Publié le 03 février 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Dans le bureau 1 de Châteauroux, trois bulletins font face aux électeurs de la primaire de la Belle Alliance Populaire. Manuel Valls, Benoît Hamon, mais aussi, fait plus rare, un tas de bulletin dépourvu de toute inscription. Le vote blanc comme expression citoyenne. Dès midi, la participation dans ce bureau de vote de province semble être en augmentation par rapport au premier tour. "On constate clairement un plus grand enthousiasme des gens ce week-end. À midi il y avait même plus de 10 minutes d’attente pour aller voter. Peut-être car le choix à faire entre deux gauches bien distinct, comme on a pu le voir lors du débat d'entre deux tours, est plus clair", nous confie Hervé, électeur PS castelroussin depuis 20 ans. Ce seront au final plus de deux millions d’électeurs qui se déplaceront pour cette élection dans toute la France.

Peu après 19 heures, les résultats tombent et deviennent vite sans appel: comme à l’échelle nationale, bien qu’ayant un score légèrement plus modéré, Benoît Hamon remporte le scrutin avec 57,11% des voies pour le département de l’Indre dont Châteauroux est le chef-lieu (contre 58,9% pour l'ensemble du territoire français). À travers cette élection, les citoyens de gauche semblent ainsi vouloir envoyer un message fort au gouvernement de François Hollande comme l’explique Isabelle Bruneau, députée PS de la deuxième circonscription de l’Indre: "il y avait deux modèles de société et c’est ce modèle innovant qui a emporté l’adhésion des électeurs qui ont voté par conviction. Je ne doute pas que Benoît Hamon sache rassembler les forces de gauche et de progrès".

À peine le bulletin glissé dans l’urne, certains militants évoquent déjà l’après second tour, avec un manque d’enthousiasme criant: "La gauche part divisée. Si Hamon gagne, Macron engrangera des voix. Si Valls l’emporte, ce sera Mélenchon qui en profitera. Ce clivage interne fait le jeu des deux candidats hors primaires, proches des électeurs de gauche", analyse Madeleine, encartée au PS depuis tout juste un mois. Que ce soit au siège parisien ou en province, le parti socialiste semble en effet être au moins d’accord sur ce point: ces deux gauches, l’une dite de gouvernement et l’autre, frondeuse, seront difficilement réconciliables.

Le plus dur semble donc commencer pour le candidat Benoît Hamon, qui aura la lourde tâche de ne pas paraître trop clivant pour être en mesure de rassembler le plus largement possible à gauche. Au soir du second tour, et à l’heure où les sondages le donnent au mieux autour de 10% d’intentions de vote pour le premier tour, Benoît Hamon tend dès à présent la main à Jean-Luc Mélenchon (Partis de gauche) et Yannick Jadot (Europe Écologie Les Verts). La campagne ne fait que commencer et promet d’être longue pour le candidat fraichement élu.



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