Par Mélissa Lévesque
Depuis que j’ai quitté mon emploi pour devenir travailleur autonome, j’ai certainement reçu plusieurs dizaines de messages de filles pétillantes et ambitieuses qui étaient curieuse de savoir mon processus et qui avaient envie, elles aussi, de devenir maîtres de tous les aspects de leur vie. Et je me suis dit que je pourrais prendre le temps de vous écrire, à vous toutes, fidèles lectrices qui avez pour ambition d’être heureuses et de gagner votre vie en faisant ce qui vous fait vibrer.
Vous savez ce qui est le plus difficile, dans ce processus? Ce n’est pas de trouver des contrats, ce n’est pas d’établir des tarifs, ce n’est pas de réseauter et ce n’est même pas de faire la comptabilité. Ce qui est réellement difficile, c’est de se lancer, de plonger dans le monde mystérieux de l’entrepreneuriat. C’est de quitter la sécurité, pour quelque chose de déstabilisant, mais tellement stimulant. Je me souviens avoir tourné cette idée des centaines de fois dans ma tête. Je me souviens aussi d’avoir eu peur, d’avoir laissé tomber cette idée, de l’avoir repêchée, de l’avoir rejetée à nouveau… Je me souviens aussi l’avoir longuement considérée, je me souviens avoir analysé ma vie au grand complet, je me souviens avoir imaginé un budget, avoir parlé de mon idée à mon copain, à mes parents, à ma soeur et à mes meilleurs amis.
Et je me souviens encore très bien être entrée dans le bureau de la directrice du centre où je travaillais pour lui annoncer que je quittais mon poste pour me lancer à mon compte. Je me souviens de sa déception, mais je me souviens surtout de ses bons mots à mon égard. Je me souviens de tous les encouragements que j’ai reçu. Je me souviens aussi du sourire qui s’est accroché sur mon visage ce jour-là… et qui est encore là d’ailleurs.
Je vous dit tout ça parce que je suis passée par là il n’y a pas si longtemps. Je m’en souviens encore comme si c’était hier. Je me souviens de la peur, des petites larmes et de l’insécurité. Mais ce dont je me souviens le plus, c’est le soulagement, la fierté et le gros sourire qui ne veut pas me lâcher. Alors l’analyse que j’en fais, c’est que la passion est beaucoup plus puissante que n’importe quelle crainte, alors ça vaut le coup de plonger. Prêtes?