Alors, excusez-moi, mais non. J’ai rarement vu pochette aussi pochette depuis Voivod ! Et puis, pardon, mais c’est quoi ce DVD bonus qui contient quelques pauvres rushes publicitaires pour l’annonce du futur album sous forme de making of mais sans le son qui l’accompagne (uniquement des extraits des albums précédents)
Bon parlons gros son maintenant. L’album démarre par le titre éponyme Machine Messiah et se clot sur Cyber God vous voyez le palindrome ? Tout part dans le calme et la sérénité apparente d’un titre chanté par un Derrick Greene en forme qui va nous emmener dans un voyage introspectif sur le thème de nos dépendances aux technologies, les médias, tout ça. Sepultura, un groupe qui dénonce On passe dans le vif du sujet à partir de I am the enemy qui bastonne sévère ; on retrouve alors la sauce de nos brésiliens préférés : le jeu de guitare reconnaissable d’Andreas Kisser, les hurlements de Derrick, et le jeu de batterie plus technique que tribal d’Eloy Casagrande aux fûts depuis le départ d’Igor Cavalera qui a rejoint son frère, rabibochés qu’ils sont. Et aussi, et aussi des invités comme souvent ; on a le droit ici à un orchestre oriental qui pose ses cordes ici et là, comme sur Phantom Self ou l’instrumental Iceberg Dances qu’on se demande bien pourquoi d’ailleurs. Cet orchestre malgré ses qualités parait déplacé voire hors sujet (bah oui quoi, les percus japonaises se justifiaient sur « Against », de même que Les Tambours du Bronx sur « Kairos », mais à part si la thématique de l’album avait été la tolérance, la course pour le pétrole, etc.) Dommage d’ailleurs car ces cordes apportent une dimension intéressante aux morceaux ainsi parés.
Sepultura reste un groupe très sympathique, mais il est vrai que les derniers albums, sans perdre leurs qualités intrinsèques, sont loin d’être du niveau auquel on pourrait attendre un tel mythe du monde du métal.