Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction!
Recherche par tags (mots-clés)
Recherche d'évènements (agenda)
La drogue la plus répandue à Manille, c’est le "shabu", un dérivé de méthamphétamine plus communément appelée "cocaïne du pauvre". Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle fait des ravages depuis des années. Selon le bureau des drogues, près d’1,3 million de Philippins seraient consommateurs. C’est pour cela que le président a décidé d’agir en encourageant les policiers et même les citoyens à participer à son éradication.
Bilan des opérations: 43 morts par jour. Des exécutions sommaires devenues banales aux Philippines, des corps abandonnés sur le bitume… Les délations affluent, car de nombreuses personnes sont visées, du petit revendeur au chef de cartel, laissant des épouses, mères et enfants apeurés.
Pour échapper au pire, les consommateurs n’ont plus le choix, ils doivent se sevrer. Mais c’est un comble, il n’existe que très peu de centres de désintoxication, alors ils sont pris d’assaut. Certains parviennent à ne plus y toucher, mais ce n’est pas pour autant qu’ils sont épargnés, car si leur nom figure sur les listes de surveillance, alors leur tour viendra. Un cauchemar pour les familles qui attendent leur tour, la peur au ventre. Car les officiers n’ont aucune pitié, et viennent chercher les consommateurs jusqu’à leur domicile.
Malgré ces mesures, les trafics persistent et si le problème n’est pas réglé, il se pourrait bien que les Philippines suivent le chemin de la Colombie ou du Mexique.