Yahia BELLASKRI est algérien!
Exilé en France comme des dizaines, des centaines de milliers de ses concitoyens/nes, que la décennie de guerre civile a forcé à l'exil.
Dans " SI TU CHERCHES LA PLUIE, ELLE VIENT D'EN HAUT" publié en 2010 chez les éditions " Vents d'ailleurs ", il revient sur cette effroyable période dot l'Algérie porte encore les stigmates.
Ce petit roman de 125 pages témoigne de cette période où l'argent est roi, où la corruption mine tous les rouages de la société, où l'Algérie était plongée dans la violence la plus extrême, où les enfants égorgent leurs parents au nom d'Allah, où l'espoir a disparu et où seul l'exil est la solution.
Yahia BELKASRI nous décrit à chaque page une Algérie meurtrie, violentée, mutilée, mais aussi une Algérie qui aurait pu être heureuse et vivante!
Les personnages du roman sont parfaitement crédibles à l'image de l'héroïne Dehia, la jeune professeur d'université, femme moderne et enthousiaste confrontée à ses étudiants, endoctrinés et déjà entre les mains des islamistes sanguinaires.
Les autres protagonistes ne sont pas en reste : Salim, son collègue et amant, ses parents bourgeois honnêtes et sérieux, ses frères islamistes machos et violents, puis Adel, fils du peuple qui veut en vain se faire sa place dans la société!
Sur 125 pages, pas un moment de répit laissé par Yahia BELASKRI : son style parfait, direct et chirurgical, ne laisse pas de place à l'imagination.
L'Algérie des années noires - ou rouges ou vertes selon le point de vue - est décrite sans complaisance, mais sans concession!
Chacun de nous devrait lire ce petit roman - ce petit document devrais-je dire plutôt - pour mesurer les risques que peuvent courir un pays et une société qui se laisse aller à la corruption et qui cède aux sirènes de l'obscurantisme,