Les véhicules autonomes seront bientôt commercialisés mais les Américains y sont-ils prêts ? Une nouvelle étude de Deloitte répond à cette question.
Jusqu’à 15% des véhicules vendus en 2030 pourraient être complètement autonomes, précise une étude du cabinet de conseil en stratégie McKinsey. L’idée est partagée par le spécialiste de l’automobile Matt Johnson. Mais cette perspective n’enchante pas les Américains, si l’on en croit une récente étude du cabinet de conseil et d’audit Deloitte. En effet, 74% d’entre eux considèrent que les voitures sans conducteur ne sont pas sûres. Pourtant, ils sont 59% à trouver que voyager dans ce type de véhicule serait une expérience positive et 55% à penser que cela leur permettra de libérer du temps.
Entre les urbains et les ruraux, les opinions divergent fortement sur la question. À part sur un aspect : la sécurité. Pour ce qui est du reste, l’engouement pour le véhicule autonome semble bien plus fort chez les citadins qui sont notamment 62% à faire confiance à une voiture qui s’auto-conduit contre 39% pour les habitants des campagnes.
La différence d’approche est également frappante entre générations. Sans surprise, les plus jeunes ont l’air d’être davantage prêts à s’essayer à cette nouvelle technologie. Et de loin. Les baby-boomers et les générations précédentes sont au contraire plus réticents. Ainsi, parmi ses derniers, seuls 31% feraient confiance à un véhicule sans conducteur dont ils seraient le passager contre 68% des membres de la génération Y. De même, 76% des millennials considèrent un trajet en voiture autonome comme une expérience positive, soit 17 points de plus que la moyenne nationale. Ils sont également trois sur quatre à envisager gagner du temps avec une telle innovation. Mais 72% des jeunes trouvent que la technologie n’est pas encore au point, soit à peine deux points de moins que la moyenne nationale.
Ce dernier graphique confirme la tendance générationnelle. D’après cette étude, 57% des millennials sont intéressés par un véhicule complètement autonome. Chez les baby-boomers et les plus âgés ils ne sont que 24% à partager la même opinion. Ils sont un peu plus nombreux en revanche à approuver les voitures partiellement autonomes. Conclusion : plus la technologie avance vers une autonomisation complète du véhicule et moins les Américains sont rassurés, et les millennials sont les plus intéressés par cette technologie.
L'un des grands challenges de la voiture sans conducteur sera donc de convaincre et d'apprivoiser les humains. Gageons que d’ici à ce que les véhicules autonomes se généralisent, l’idée paraîtra probablement naturelle aux générations suivantes.