Par Thomas Haeflin - 01/02/2017 | 5:26
D'après ces sources, les exigences des Chinois ont été jugées inacceptables. Areva, dont le plan de sauvetage a été approuvé par Bruxelles, doit procéder cette année à des augmentations de capital d'un montant total de 5 milliards d'euros, souscrites à hauteur de 4,5 milliards d'euros par l'Etat français, son actionnaire majoritaire.
Les Japonais MHI et JNFL se sont engagés à apporter les 500 millions restants en contrepartie de 10% du capital de NewCO, le nouvel Areva qui sera recentré sur le cycle du combustible après la cession de l'activité réacteurs à EDF, prévue au second semestre 2017.
Selon BFM Business, la France souhaitait que les investisseurs chinois et japonais détiennent la même participation au capital de NewCO, alors que Pékin voulait être le premier actionnaire derrière l'Etat français dans un contexte de relations diplomatiques tendues avec Tokyo.
Les Chinois exigeaient aussi un représentant au conseil d'administration de NewCO, une demande que l'Etat français a rejetée, et un rendement financier garanti, soit, en clair, un droit de regard étendu sur la stratégie et les technologies du groupe spécialisé dans l'enrichissement et le retraitement de l'uranium.
Les actionnaires examineront vendredi prochain, l'augmentation de capital d'Areva dans deux assemblées générales de NewCO et d'Areva SA. Bien que cette décision était attendue, la fermeté française pourrait fragiliser la négociation que mène Areva depuis dix ans, en vue de la construction en Chine d'une usine de recyclage des déchets nucléaires, un contrat d'un montant de 10 milliards, ainsi que la vente par EDF des deux EPR à la Grande-Bretagne, qui sont partiellement financés par Pékin.
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