Comment j'ai réduit mes déchets

Publié le 01 février 2017 par Gauchiste

Une amie étant rentrée de plain-pied dans cette pratique de zéro déchet, je me suis amusé à mon tour à regarder combien de déchets je faisais. Car si ce problème n'est pas essentiel à mes yeux, il n'en est pas moins un paramètre écologique à considérer. Et je vois trop de gens me dire qu'ils ont acheté un truc écolo pour ne pas au moins me poser la question, surtout si c'est censée me faire réfléchir.

Je suis arrivé à 400g/mois sans faire aucun effort. Je me contente de trier mes déchets recyclables, compostables, et je suis quelqu'un qui réutilise beaucoup, qui achète peu. J'aime réparer ce qui peut l'être, notamment, j'ai horreur que l'on jette un vieil ordinateur qui fonctionne encore. Alors je lui trouve un utilisateur.

Depuis, le seul effort que je fais est de venir à la boulangerie avec mon sac plastique. Ça amuse la vendeuse, on en discute... je prévois de quoi stocker tout ce que j'achète sur le marché (comme tout le monde) en réutilisant les boîtes à œufs, mais au-delà de ça, je n'ai pas encore fait de gros efforts. Pour ce qui est de venir dans un magasin avec des bocaux, je crains que Vigipirate ne nous l'interdise. Déjà qu'on me pose des problèmes avec mon sac à dos, un seul problème à la fois.

Mais surtout il y a des efforts qu'on ne peut faire que lorsqu'on a un certain budget. Car les produits premier prix sont tous emballés. Acheter des lentilles au poids se fait dans le rayon BIO et bien plus cher que dans les autres rayons. Donc il existe aussi une limite à ce niveau.

Notamment, lorsque vous voulez sauver des produits en fin de vie, il vous faut les réparer. Toute réparation amène des déchets. Le bricolage est une activité à déchets (ponçage, chute, papier de verre usé, fins de pots...). Donc pousser plus loin ce sport m'amènerait aussi à faire des entorses à ma politique de réutilisation des objets.

D'autre part, je dois admettre que je possède pas mal de bazar et qu'une partie devra immanquablement finir dans une déchèterie un jour ou l'autre. Mais ce bazar, c'est aussi une façon de réutiliser les choses et d'éviter l'énergie grise d'un nouvel achat.

Je me permets donc de paraphraser Coluche, Intellectuel visionnaire du XXème siècle :

« Il suffirait que les gens n'achètent plus rien pour que les poubelles soient moins pleines. »

Lorsque vous jetez un sac poubelle, dites-vous bien que votre participation au réchauffement climatique est proche de 778 grammes de CO2 pour chaque kg de poubelle jeté (*). Je suis donc à environ 3,7 kg de CO2 par an pour mes 4,8 kg de poubelles.

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(*) Ce calcul cache naturellement les microparticules et autres toxiques (acide chlorhydrique, anhydride sulfureux, NOx...), qui ont beau être traités, il en ressort toujours. Il est issu d'anciens chiffres du Ministère de l'Économie et des Finances (2000). Les normes se sont améliorées depuis (normes européennes en 2002). Si vous avez de meilleurs chiffres, je suis preneur.