Le nouveau film de Pablo Larrain est assez difficile à appréhender tant il ne reprend pas les codes habituels du biopic comme pourraient l'imaginer certains spectateurs. Et c'est à la fois son plus grand défaut et sa principale qualité.
En se concentrant judicieusement sur un événement bien précis de la vie de la First Lady, le scénariste Noah Oppenheim tente de peindre le portait d'une femme au caractère complexe, pleine de paradoxes. Il évite ainsi la surabondance d'informations, de personnages, de dates, propres aux reconstitutions historiques traditionnelles et préfère se focaliser sur une période très courte, à savoir les trois jours qui suivirent l'assassinat du Président des Etats-Unis. Le film de Pablo Larrain raconte la rencontre entre Jackie Kennedy et un journaliste, venu l'interviewer peu de temps après le tragique événement. Elle est d'abord sur la défensive, insondable, réticente à l'idée de se livrer totalement, puis commence peu à peu par se dévoiler en revenant sur ce moment où sa vie a basculé. De flashback en flashback, comme un schéma que réitère sans arrêt le réalisateur chilien, l'on découvre une nouvelle facette de l'une des personnalités américaines les plus connues, d'abord dans ses apparitions publiques, puis dans son intimité, notamment dans sa relation avec ses enfants.
Le procédé semble pertinent car mettant le personnage au centre de l'intrigue.
Mais c'est à la fois le plus gros défaut du film, voire un constat d'échec de
Un résultat pas totalement satisfaisant, certes, mais Natalie Portman trouve ici l'un de ses meilleurs rôles et s'avère la seule bonne raison d'aller voir ce film.
22 Novembre 1963 : John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient d'être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d'en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l'héritage politique du président et à célébrer l'homme qu'il fut.
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