Charles & moi étions en reportage au Sénégal le week-end dernier pour Corsair & TUI: deux partenaires avec qui nous avons tissé des liens étroits lors de blogtrips précédents. Après les îles de Guadeloupe, un voyage à Dakar... Savaient-ils ce que le Sénégal représentait pour Charles et moi au moment où ils nous ont proposé ce reportage? Non. Ils ne pouvaient se douter que le père de Charles avait grandi au Sénégal, ils ne pouvaient se douter que la Guadeloupéenne que je suis avait grandi en entendant ses parents évoquer un voyage un jour sur l' île de Gorée. Ils ne se doutaient pas que ce voyage était une promesse que nous nous étions faite chacun de notre côté avant même de se rencontrer...
Une expérience singulièreCharles et son père aujourd'hui disparu devaient fouler le sol de cette terre d' Afrique ensemble. Ils n'en ont pas eu le temps... Mes parents, ma sœur et moi avions dans un coin de notre cœur le désir d'emprunter le chemin du " retour " ensemble. J'ai ouvert la marche. Ils m'emboîteront le pas sous peu, séduits par les anecdotes et les images partagées. Il n'y a pas de hasard... Corsair & Nouvelles Frontières (désormais TUI) c'est décidément une histoire de famille. Une belle histoire de famille. Petite, c'est à cette agence située à Pointe-à-Pitre que mes parents confiaient nos voyages, petite c'est avec Corsair que je suis venue à Paris pour la première fois. J'avais 10 ans. L'histoire continue...
Avant de publier la série d'articles consacrés à ce voyage côté culture, côté gastronomie, côté insiders, j'ai voulu faire un focus sur l' île de Gorée dans notre rendez-vous photo du dimanche. Gorée c'est un symbole de la traite négrière ancré dans les esprits de beaucoup. L'île a abrité 28 maisons d'esclaves entre le XVIe et le XIXe siècle. Une maison longtemps gardée par le charismatique Joseph N'diaye a été conservée pour la mémoire. D'autres lieux de la côte ouest de l'Afrique ont été témoins de départs massifs d'esclaves vers les Caraïbes et l'Amérique. La parole de cet ancien conservateur a beaucoup oeuvré pour que ce pan de l'histoire ne tombe pas dans l'oubli, offrant par là-même un coup de projecteur sur cette île. Gorée c'est cela et plus encore. L'île ne s'est pas figée dans cette sombre époque. Elle a continué à vivre. Les habitants de Gorée la font vivre.
Avant de partir pour le Sénégal, j'avais réfléchi à ce que je porterais le jour où je foulerais le sol de Gorée. Idée superficielle penserez-vous. Pas vraiment. J'ai voulu une tenue sobre en marque de respect, avec un peu d' Afrique autour du cou... Les femmes de l'île qui fabriquent des bijoux m'ont complimentée pour le collier choisi. Le symbole était fort. Ce collier je l'ai acheté à l'été dernier. Vous vous rappelez? J'avais vu une superbe exposition au CCCB (Centre de culture contemporaine de Barcelone) : Making Africa. A la boutique du musée, ce collier m'a sauté aux yeux. Pour la petite histoire, nos voyages à Barcelone sont eux aussi marqués d'émotion parce que la mère de Charles était catalane. Eh Oui. De Barcelone justement. Tout est dit... J'aime à penser que les parents de Charles qui s'étaient rendus ensemble à Gorée étaient des nôtres là-bas...
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