Ibid., abréviation du latin ibidem qui signifie " même endroit "
Depuis plusieurs années maintenant, RERO a délaissé l'art urbain pour se tourner vers un art plus conceptuel. Au cours de ces trois dernières années d'absence il a voyagé à travers le continent américain, notamment à Rio de Janeiro, dans la Candelaria de Bogota, mais aussi en Californie.
Il revient à Paris pour une nouvelle expo solo à la galerie Backslah. Il a choisi de l'appeler Ibid., abréviation du latin ibidem qui signifie " même endroit ", afin d'exprimer sa volonté de retourner dans un espace réel déjà investi. Cependant, au lieu de rayer ce mot d'un trait épais, comme à son accoutumée, il le rature par l'aphorisme " Epuisement des idéaux " et questionne ainsi les archétypes de perfection que notre esprit peut concevoir indépendamment de la réalité.
Chacune des œuvres nous questionne l'un de nos idéaux, qu'il soit culturel, déterministe, politique, social, financier, virtuel, mais aussi tout simplement humain. Ainsi, l'enfant figé devant son ordinateur ; des livres brûlés et tagués avec des messages informatiques (Error 451, Page Not Found...). A l'étage, on peut découvrir une installation faisant référence aux cerfs-volants aux fils multicolores. Il fait ainsi référence aux combats de cerfs-volants brésiliens. Dans les favelas, les enfants enduisent les fils de " cerol " (un mélange de verre broyé et de colle de cordonnier qui transforme la corde des cerfs-volants en un résistant et dangereux fil tranchant) pour abattre ceux de leurs compagnons. Les cerfs-volants deviennent alors de véritables armes de guerre qui font de nombreux morts.
IBID. (Epuisement des idéaux) en images
Quelques images pour vous donner un aperçu de l'expo. Pour en voir plus il faut aller ici : IBID. (Epuisement des idéaux) : RERO à la galerie Backslash et surtout faire une visite à la galerie.
BACKSLASH
Du 5 janvier au 25 février
29 rue Notre-Dame de Nazareth
75003 Paris
Du mardi au samedi de 14 à 19 h
Et en conclusion musicale, une découverte musicale qui vaut le détour... Un album à écouter sans modération.