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Les djihadistes de l'organisation État islamique, qui ont repris possession de la ville antique de Palmyre, y ont détruit deux nouveaux monuments antiques dont l'un des plus célèbres de ce site historique, le tétrapyle, un monument de 16 colonnes érigé à la fin du troisième siècle de notre ère. Le tétrapyle était un carré avec quatre colonnes à chaque coin. Sur les 16 colonnes, une seulement était originale tandis que les autres avaient été reconstruites en ciment par le service des Antiquités syriennes en 1963. La façade du théâtre romain, autre trésor de ce site, a également été détruite. Le théâtre romain, qui compte neuf rangées de gradins, est daté du deuxième siècle de notre ère. Lors de la première occupation de la ville, de mai 2015 à mars 2016, les djihadistes l'avait utilisé pour des exécutions publiques.
Ces destructions ont été perpétrées entre le 26 décembre 2016 et le 10 janvier 2017, selon la datation d'images satellites analysées par le directeur du Patrimoine et des Antiquités de Syrie, Maamoun Abdulkarim. La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a réagi dénonçant "un crime de guerre et une immense perte pour le peuple syrien et l'humanité".
L'organisation État islamique a repris Palmyre en décembre 2016 après en avoir été délogé dans un premier temps, en mars 2016, par les forces syriennes soutenues par la Russie et par des milices chiites. En avril 2016, juste après la reprise de la ville par le régime syrien, les experts d'une mission de l'Unesco en visite à Palmyre avaient estimé que le site archéologique conservait "en grande partie son intégrité et son authenticité". Un orchestre symphonique russe avait même donné un concert en mai 2016 dans l'amphithéâtre de la cité antique.