Fonds de tiroir (1)

Par Darkstein

Une fois n’est pas coutume, j’ai fait les soldes, et qui plus est les soldes sur l’Internet (oui, on dit l’Internet.) Et que vois-je ? Le label Season Of Mist qui propose un « Grab Bag » de 20 galettes mystère à un prix défiant toute concurrence !

Vous aurez donc droit à quelques billets d’honneur sur les surprises reçues dans mon colis !

« Murmur » par Murmur (2014) Post ou Prog Black Metal, j’ai du mal à faire la différence ; en tous cas Murmur lorgne vers Ihsahn ; on passe des arpèges contemplatifs mais inquiétants à des riffs blacks imbriqués les uns dans les autres, le tout dans une structure très free-jazz. Des morceaux de plus de cinq minutes ? OK c’est du prog. Une reprise de King Crimson (après un titre nommé King in Yellow, ah ah), OK, c’est du prog.

« Unreleting Fucking Hatred » de Rage Nucléaire (2012) où l’on croise Lord Worm, ex-Cryptopsy (pour ceux qui suivent). Oubliez les structures alambiquées du combo deathgrind qui a bien du mal à poursuivre son petit bonhomme de chemin (alors qu’ils le méritent !). Là on est dans du Mysticum : de l’industrial black metal. Oubliez le timbre marécageux qui hantait « Once Was Not » (2005), Lord Worm ne connait pas l’autotune. Lui, sa voix, il l’écrase, il la sature à 1000%. 50 minutes qui vous dézinguent le tympan (oui, ils tiennent cinquante minutes les gus), presqu’une heure à se faire gueuler dessus comme un putois. Ouah !

« I’m Going to Kill Myself » de Black Sheep Wall (2015) Ne vous fiez pas à la mignonnette mais moche pochette. Ni au nombre de titres où l’on pourrait se dire : « tiens, du doom pour enfants ? » Non, on est dans le post metal, un genre que je n’affectionne pas particulièrement. 3 morceaux de 10 minutes assez pénibles et un Metallica de 30 minutes (!) – rien à voir avec le groupe – avec un riff unique qui n’est pas sans rappeler l’intro de They Use Black Forces / Teutonic Witch, mais en moins bien. Et puis, mince, faites le taire l’ot’ gueulard là !

Et parce que j’achète aussi des CD hors soldes

« Undercurrent » de Ruins (2016) Mille sabords mais c’est Loudblast ! Mais version black. Le phrasé fait fortement penser à Stéphane Buriez ; Les riffs frôlent parfois le death’n’roll à la Entombed, on passe un très bon moment ! Des breaks en pagaïe, ça bastonne, c’est maîtrisé tout en conservant un côté spontané (le son un peu « crade »), que demander de plus !