Les troubles obsessionnels compulsifs sont des manifestations d’une pathologie du comportement. Il s’agit d’obsessions portant sur de petits détails mais persistant jusqu’à rendre le sujet anxieux. Cette anxiété provoque alors de la compulsion, c’est-à-dire la répétition excessive d’un comportement.
Plutôt qu’une définition du TOC, quelques exemples permettent de mieux comprendre ce dont il s’agit :
- Se laver sans arrêt les mains au cours de la journée.
- Vérifier maintes fois que l’on a bien fermé la porte à clé.
- Remettre un objet en place dès que celui-ci est déplacé de quelques centimètres.
Ces 3 exemples illustrent les 3 domaines des troubles obsessionnels compulsifs : la propreté, le rangement et le besoin de vérifier.
Cela peut prêter à sourire mais il s’agit en réalité d’une véritable maladie, très handicapante au quotidien et qui peut même parfois conduire à un total isolement social du sujet. Touchant 2 à 3 % de la population, les TOCs représentent la 4ème affection psychiatrique après les phobies, les addictions et les dépressions.
Comment naissent les troubles obsessionnels compulsifs ?
Les troubles obsessionnels compulsifs atteignent majoritairement des sujets jeunes et actifs (en général avant 25 ans) et peuvent même débuter dès la petite enfance.
Grâce aux progrès de l’imagerie médicale, les chercheurs ont identifié des zones cérébrales bien précises dont la perturbation est associée aux troubles obsessionnels compulsifs : les ganglions de la base, le cortex cingulaire et le cortex orbito-frontal. L’hyperactivité de ces zones serait déclenchée par l’action de neuromédiateurs tels que la sérotonine ou la dopamine. Des facteurs auto-immuns (action immunitaire de l’organisme contre lui-même) sont également évoqués.
L’atteinte des cortex explique l’aspect émotionnel des TOCs et leur association fréquente à un autre trouble anxieux alors que l’atteinte des ganglions de la base explique les comportements répétitifs et incontrôlables.
Des traitements médicaux efficaces mais imparfaits.
Comme pour la plupart des troubles anxieux et émotionnels, les traitements médicaux reposent sur l’usage des antidépresseurs, molécules qui inhibent la recapture de la sérotonine. Des médicaments actifs sur la dopamine ont aussi un certain intérêt.
Selon un rapport de la Haute Autorité de Santé publié en 2004, la prise en charge pharmacologique des troubles obsessionnels compulsifs en association aux thérapies cognitives classiques (thérapie comportementale, hypnose…) permet une amélioration de l’existence des 2/3 des patients mais une guérison complète limitée à 20 % des cas.
Il faut également signaler que, comme pour toutes les pathologies anxieuses, les troubles obsessionnels compulsifs sont parfois transitoires et disparaissent spontanément sans le moindre traitement.
Que faire des troubles obsessionnels compulsifs dits « résistants » ?
L’angoisse intense ou le handicap causé par les TOCs chez certains patients réfractaires aux traitements classiques justifie le recours à des méthodes lourdes, quasi chirurgicales d’implantation d’électrodes dans les zones cérébrales concernées. On peut ainsi réaliser une stimulation cérébrale profonde par envoi de manière prolongée et séquentielle d’impulsions électriques : les résultats de ces techniques déjà employées pour traiter les parkinsoniens sont encourageants et les complications très rares.
Une stimulation magnétique transcrânienne pourrait reproduire des effets similaires avec une technique bien moins invasive puisque ne nécessitant pas d’implantation d’électrodes dans la boite crânienne. Des études sont actuellement en cours pour comparer les résultats.
Et si on décidait de vivre avec ?
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Pourquoi s’acharner à vouloir traiter à tout prix des troubles qui refusent de disparaitre alors que l’on peut finalement s’en accommoder et vivre avec. C’est le témoignage que nous livre Édouard Moradpour dans un ouvrage plein d’espoir sorti début janvier 2017 et dont je vous recommande la lecture.
Ce livre est pour les « toqués » et leurs proches une formidable leçon d’optimisme. L’humour et l’autodérision de l’auteur lui permettent, malgré des troubles obsessionnels compulsifs omniprésents, de ne pas vivre un enfer et de ne pas se refermer sur lui-même.
Et pour ceux qui comme moi ne souffrent pas de TOCs, ce livre est une lecture à la fois plaisante et instructive.
Un magnifique pied de nez aux troubles obsessionnels compulsifs qui ne parviennent pas à gâcher le bonheur d’Édouard Moradpour !
Découvrez ICI son immense optimisme dans une interview qu’il m’a fait l’honneur de m’accorder.
Vous souffrez de troubles obsessionnels compulsifs ? Partagez votre expérience et la manière dont vos TOCs s’intègrent (ou pas) à votre existence.
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Jean-Pascal Guillon
Le blogging est un hobby mais le bien-être, la nature et le développement, que d'aucuns qualifieront de durable et moi plutôt de responsable, sont de vraies passions. Lecture et écriture sont pour moi des outils de détente et j'espère au travers de mon blog vous communiquer mon intérêt pour ces sujets et vous permettre d'améliorer votre qualité de vie. C'est ce que j'ai décidé de faire au quotidien depuis déjà un certain nombre d'années et ça fonctionne pour moi, alors pourquoi pas pour vous?