L'exposition organisée dans la bibliothèque de l'Opéra Garnier - voir billet d'hier - est soutenue d'un (très) beau livre somptueusement illustré, collectif d'auteurs, mené sous la direction de ses commissaires, Mathias Auclair, Sarah Barbedette et Stéphane Barsacq L'ouvrage entretiendra la gloire d'un personnage, homme-orchestre hors du commun, la mémoire de ses oeuvres et influences, au-delà de l'événement par trop éphémère organisé au Palais Garnier
Attention, il est encore largement temps d'en programmer la visite en votre agenda: l'exposition ne fermera rideau que le dimanche 5 mars.
Et Stéphane Barsacq de révéler l'art de l'aménagement de son arrière-grand-oncle (1866-1924) des décors intérieurs - chez des particuliers - à ceux de la scène et des scénographies événementielles (expositions). Un art, un souci de cohérence, d'harmonie poussés jusqu'à la fabrication de meubles.
Son exubérance chromatique marque ses contemporains, Gide, Proust et Rodin. Il veille paternellement sur Picasso, forme Marc Chagall, son disciple. Il est ami de Cocteaun Apollinaire, Matisse et même de notre cher Emile Verhaeren, qu'il rencontre en 1912,à l'occasion de l'adaptation scénique par Ida Rubinstein de son fameux Hélène de Sparte.
Dieu que la guerre est jolie, Dieu que le monde est petit...
Survolant sa vie, son parcours, de Saint-Petersboug à Paris, sa pensée, toutes les faces de son art et d'une créativité sans bornes, qui l'aurait conduit à Holywood si la mort n'avait interrompu son envol, l'ouvrage, richement illustré, rend digne hommage à son génie.
Bakst, Des ballets russes à la haute couture, collectif sous la direction de Mathias Auclair, Sarah Barbedette et Stéphane Barsacq, co-édition BNF/ Opéra de Paris, Albin Michel et AROP, nov.2016, 192 pages (dont 100 illustrations), 39 €