La femme est l’avenir de l’homme. Le poète a toujours raison : les grandes causes humanitaires sont défendues par des femmes qui se lèvent, qui combattent l’échec que les hommes entretiennent. Les mères qui portent l’enfant, la chair de leur chair, ne veulent pas le voir tuer sous les balles. La guerre n’a que trop duré dans ce coin du Proche-Orient. Femmes juives et palestiniennes, dans un même élan de solidarité, se sont levées et ont marché, durant deux semaines, jusqu’à la résidence du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour exiger un accord de paix entre les deux nations. C’était le 19 octobre 2016, à Jérusalem. Une marche pour la paix, égrenée de chants, de prières, de colère aussi et d’admirables rencontres de sourires sous le fard des espoirs revenus. Une marche de l’espoir, pour que leurs enfants ne vivent plus ce qu’elles ont connu depuis leur enfance.
Une marche d’amour, comme une étoile fragile dans les ténèbres de l’obscurantisme. La longue marche de vos cœurs Sous le soleil de l’espérance De chants d’amour en chants de pleurs Comme un honneur en transhumance
Femmes si belles en ce combat Au-delà des dieux qu’on bénit Qu’il soit Yahvé, qu’il soit Allah Vous êtes mères en ce pays
Femmes hantées par le bruit des armes Et ce futur de violence Vous portez au fond de vos larmes L’enfant sacré, blanc d’innocence
Vos pas d’amour vers le faucon Ce désir fou qu’il prenne vol Vers le soleil de la raison Que trop de nuages violent
Femmes si belles, vibrant de paix Emancipées du feu des hommes Vous portez notre humanité Salam, alléluia, shalom…
Femmes rebelles en vos douceurs Brisant l’affront de cent frontières Dans le sillage de vos cœurs Poussent les fleurs de la lumière...