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L’importance des probiotiques - Les intestins

Publié le 27 janvier 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) "Les premiers microbes arrivés sur terre contenaient la machinerie génétique pour faire croître l’arbre de vie et ont métamorphosé la matrice de la planète de sorte que cette graine puisse donner des branches et porter des fruits sous la forme d’espèces de plus en plus complexes." Rhawn Joseph.

Des chercheurs ont découvert les stromatolithes âgés d’environ 3,8 milliards d’années en Australie et en Afrique du Sud. Des roches feuilletées à l’époque par les cyanobactéries. De plus, le fer qui n’existait qu’à l’état dissous dans l’eau, a été retrouvé au fond des océans, la seule explication plausible est l’oxydation de celui-ci par les bactéries (elles absorbent le gaz carbonique et rejettent de l’oxygène). Mais il y a aussi, les traces chimiques de carbone 12 constatées au Groenland ou encore la présence d’archées dans les fonds marins du Pérou etc. Il y a une myriade d’éléments qui nous laissent croire que la bactérie était présente bien avant l’espèce humaine. Que penseriez-vous si je vous disais qu’elle nous compose même à 90%?

Au XXIe siècle, des scientifiques ont révolutionné l’anatomie humaine, un nouvel organe de 1 à 2 kg situé dans l’intestin et nommé le microbiote, est apparu. Celui-ci n’est pas composé de cellules humaines mais de bactéries "chaque gramme de contenu intestinal contient autant de cellules microbiennes que l’on a de cellules humaines dans tout le cerveau. De ce point de vu là, on est plus bactérien qu’humain" a déclaré Joël Doré de l’Institut Micalis - INRA.

L’intestin héberge 100.000 milliards de bactéries soit 10 fois plus que le nombre de cellules humaines formant notre corps, c’est un véritable écosystème avec lequel nous vivons en symbiose. Seule la mère est déterminante car durant la grossesse, l’enfant grandit dans un environnement pratiquement stérile. En revanche, lorsqu’il rompt le placenta, ce dernier est colonisé par un tas de bactéries. "Les nouveau-nés hébergent en 24h les premiers moments de la colonisation intestinale. Ceux qui naissent par césarienne connaîtrons premièrement le microbiote cutané de la mère, c’est à dire lorsqu’elle le met sur elle. Tandis qu’un nourrisson venant de naître par voie basse sera, quant à lui et dans un premier temps, en contact avec le microbiote vaginal et digestif de sa maman et développera davantage ses défenses immunitaires", explique Joël Doré.

Ainsi le microbiote intestinal de l’enfant va se constituer de cette manière et va évoluer à chaque contact avec de nouvelles bactéries. Sa composition est propre à chacun, exactement comme une emprunte digitale.
"C’est ce qu’on appelle un effet de niche, comme les bactéries sont déjà là, elles empêchent les autres bactéries de venir prendre leur place mais certaines y arrivent très bien", explique le professeur Jacques Schrenzel, laboratoire de bactériologie HUG. Expérience 1 - Laboratoire de bactériologie HUG/Genève:
En mettant des souris minces avec des obèses, on a remarqué que ces premières devenaient, elles aussi, obèses. En effet, au contact des crottes des souris obèses, les minces acquièrent le microbiote intestinal de celles-ci et se métamorphosent.

Expérience 2 - AMC Amsterdam/Top Institut of Food and Nutrition:
Des chercheurs considèrent que les excréments sont une matière vivante car 2/3 de leur poids est composé de bactéries.
Après filtration, les excréments d’une personne en bonne santé vont être transférés dans les intestins d’une autre personne, quant à elle, diabétique et en surpoids. Ceci va réduire considérablement son diabète mais ne va pas régler son souci de surpoids comme chez les souris.

Expérience 3 - INRA France:
On place deux souris identiques sauf que la seconde n’a pas de système microbiote (elle a toujours grandi dans un endroit isolé des bactéries). La première aura peur de s’aventurer là où elle ne connaît pas le passage alors que la seconde ne connaît pas la peur de tomber ou de finir dans la gueule d’un prédateur.
En effet, dans cette expérience, la bactérie a peur que la souris tombe ou meurt. Elle est consciente, elle ne veut pas mourir et va le transmettre au cerveau par le système nerveux qui l’entoure. L’intestin, est entouré de neurones reliés au cerveau. L’homme commence à entrapercevoir l’influence des bactéries sur notre comportement, à considérer le microbiote intestinal comme un organe vivant à part entière, à tenter de guérir les maladies du cerveau.


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