Critiques Séries : Riverdale. Saison 1. Pilot.

Publié le 27 janvier 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Riverdale // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Les séries à concept ne sont pas toujours les plus simples à raconter. The CW lance en cette mi-saison Riverdale, une série ambitieuse et surtout bien plus intéressante que ce que l’on a pu voir jusqu’à présent cette saison sur la chaîne. No Tomorrow et Frequency n’ont pas été brillantes, juste des divertissements parfois un peu fades par rapport aux propositions d’autres chaînes. Mais avec Riverdale, adaptée de la saga comics Archie, est présentée comme une sorte de Twin Peaks nouvelle génération, rencontrant un teen-drama de tout genre. Si la tentative aurait pu être complètement ratée, Riverdale est une agréable surprise. Si The CW avait déjà plus ou moins tenté l’expérience avec Hidden Palms de Kevin Williamson, Riverdale est tout de même mieux fichue et travaillée. Je pense que ce genre de séries adolescentes manquait à la télévision américaine. Freeform n’a jamais su en faire de bonnes et The CW a abandonné le virage après l’arrêt de 90210 et Gossip Girl. Bien que ces deux dernières étaient différentes, le virage super-héros a permis de muer le network et de nous offrir derrière des séries plus ambitieuses. Riverdale fait partie de ces ambitions. Basé sur ce premier épisode, Riverdale pourrait bien être la bonne surprise de la saison.

Sous ses airs de petite ville tranquille, Riverdale cache en réalité de sombres secrets. Alors qu'une nouvelle année scolaire débute, le jeune Archie Andrews et ses amis Betty, Jughead, et Kevin voient leur quotidien bouleversé par la mort mystérieuse de Jason Blossom, un de leurs camarades de lycée. Alors que les secrets des uns et des autres menacent de remonter à la surface, et que la belle Veronica, fraîchement débarquée de New York, fait une arrivée remarquée en ville, plus rien ne sera jamais comme avant à Riverdale...

D’une saga créée par Roberto Aguirre-Sacasa, ce dernier est connu pour avoir travaillé sur des séries comme Big Love, Looking ou encore Supergirl. En guise de premier épisode, on ne pouvait pas attendre beaucoup mieux de la part de Riverdale. La série tient plutôt bien ses promesses tant dans la présentation des personnages que des mystères qui vont entourer la saison du début à la fin. La série parvient à éviter de tomber dans les clichés de tous les teen-dramas des années 2010. L’univers ne cherche donc pas à nous rappeler constamment en quelle année nous sommes avec un surplus d’utilisation de la technologie. Je ne connais pas les comics Archie mais Riverdale nous donne l’impression que l’on plonge dans un monde figé dans le temps et pas nécessairement en 2017. Mais c’est un atour, car la série laisse au téléspectateur l’occasion de se plonger dans l’histoire de ses personnages sans que la bucket-list soit de citer Snapshat, Instagram et cie à longueur d’épisode. La série repose alors sur la pop culture de manière générale, sans tomber dans tous les poncifs du genre non plus. Archie Andrews est à côté de ça un personnage intéressant qui change un peu de ce que l’on a pour habitude de voir dans les séries.

Pour le moment, Riverdale semble être une bonne série avec suffisamment de personnages solidement construits pour que tout ne parte pas en sucette avant la fin de la saison. En donnant de la place aux parents des personnages, Riverdale suit un schéma que l’on a déjà vu précédemment dans ce genre de séries aussi mais bon, Newport Beach l’a fait bien avant elle. Si Riverdale pouvait devenir le nouveau Newport Beach ce ne serait pas plus mal mais il va falloir s’accrocher. Riverdale parvient également à être différente de la programmation actuelle de The CW, sans tomber dans le super-héros et le surnaturel en tout genre. Ce n’est pas ridicule comme Pretty Little Liars non plus ou parfois Scream (MTV). Visuellement c’est même différent de tout ce que l’on voit sur la chaîne et cette différence peut être la démarcation dont nous avions besoin sur une chaîne qui s’est installée dans un fauteuil trop confortable depuis quelques années et qui risque d’en payer le prix cher si elle ne prend plus de risques.

Note : 8/10. En bref, un premier épisode efficace qui rappelle une certaine ère précédente des séries pour adolescents (de Newport Beach) mélangé à une dose de Twin Peaks bien dosée et assumée.