A considérer le portrait de Louis II, une chose vous frappe : les yeux, ces yeux d'un bleu atténué, semblant errer toujours et ne pouvoir se fixer, et qui contribuent à donner à sa jolie figure cet air frêle, fin, délicat. C'est bien là la physionomie qu'on prête à cette étrange nature. Devant ce portrait, nulle déception, pas la moindre impression mensongère et décevante
Jules Mathorez, in Notules sur Louis II, un article paru dans L'Ouest-artiste : gazette artistique de Nantes : journal artistique et littéraire, paraissant une fois par semaine, Nantes, 10 novembre 1894 Pour lire l'article complet: cliquer ici
De leur nouveau roi, les Bavarois savaient surtout une chose : il était beau, romantique, infiniment séduisant. Blond, les yeux bleus au regard insondable, de haute taille, il avait assez l'allure de ces héros wagnériens que, dès alors, il aimait plus que tout. Rien ne pouvait plaire davantage aux Allemands, peuple romantique s'il en fut, malgré M. de Bismarck qui, justement à cette époque..., mais ceci est une autre histoire que nous évoquerons en son temps.
Marc Daniel (Michel Duchein) in Louis II ou le royaume du rêve, Arcadie n°232, avril 1973 L'article complet a été reproduit par le site Culture et questions qui font débat
Louis II, durant les premières années de son règne, avait une réputation de beauté que l’image, il faut l’avouer, ne soutient guère. Des traits fins, un ovale délicat, des yeux noyés de rêverie, un front découvert et lumineux, sont gâtés, sur les portraits de sa jeunesse, par un air d’enthousiasme immodéré et par une chevelure excessive aux boucles brunes étagées qui lui donnent un aspect « jeune Allemagne » ou étudiant de Heidelberg, fort agaçant. Si sa dentition était mauvaise, — comme celle de Louis XIV, — il avait fort grand air. Tel quel, il plaisait aux femmes. Les paysannes du Tyrol, les dames de la Cour et celles de la ville le trouvaient également à leur goût.
Jacques Bainville, in Louis II de Bavière, chapitre III.