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Rock’n Roll, le film qui déménage !

Par Bourlingueur
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Cela fait plusieurs semaines que Guillaume Canet et Marion Cotillard se taquinent sur le réseau social Instagram en balançant des clichés embarrassants l’un sur l’autre. Ce petit jeu, qu’ils appellent le « Rock’n Roll challenge » semble beaucoup amuser leurs fans et fait référence au film « Rock’n Roll » qui sortira le 22 février prochain.

Guillaume Canet, réalisateur mais aussi acteur du film, incarne à l’écran son propre rôle aux côtés de sa compagne, Marion Cotillard, dans une comédie autobiographique complètement déjantée. La bande-annonce du film, pleine de suspense, attise la curiosité. Le casting lui aussi interpelle : Gilles Lellouche, Philippe Lefebvre, Camille Rowe, Kev Adams, Ben Foster, Alain Attal, Johnny et Laëticia Hallyday, … Il faut le reconnaître, ça en jette !

Guillaume Canet raconte et met en scène sa propre histoire, celle d’un homme effrayé par le temps qui passe, désarmé face aux opportunités qui lui passent sous le nez et face aux portes qui se ferment. À 43 ans, il n’est plus l’homme qu’il était, il n’a plus la cote et devient même ringard. Il décide de réagir pour devenir « rock » et retrouver sa jeunesse. Une transformation qui laissera ses proches, collègues et amis sans voix et impuissants…

Le film se présente en deux temps bien distincts. Dans la première partie, les acteurs font preuve de beaucoup d’humour et d’autodérision. Marion Cotillard nous offre une sublime performance, fraîche et légère dans un rôle qui lui va à merveille. Guillaume Canet aussi se dévoile et nous laisse entrevoir une partie de sa vie privée avec sa femme et son fils. Grâce aux différents plans du tournage, on a l’impression d’être avec les acteurs, de les suivre et d’apprendre à les connaître dans leur intimité. Déterminé à changer et à pimenter sa vie routinière, Guillaume, en crise de la quarantaine, se livre à l’excès dans des scènes hilarantes. Le scénario, délirant et assumé, apporte une bonne dose de ridicule et de lâcher-prise, mais n’en disons pas plus pour préserver les surprises.

Si la première partie était quelque peu prévisible, la seconde ne l’est pas du tout ! Cette partie, qui devient fictive et volontairement « too much », nous tient en haleine jusqu’à la fin. Guillaume va carrément péter les plombs, va devenir fou, va aller encore plus loin, au maximum de l’exagération, et va finir par ruiner sa carrière et se retrouver incompris de tous. Les séquences démonstratrices de cette loufoquerie sont inattendues, surprenantes, voire extravagantes et à prendre, bien évidemment, au second degré. La bande sonore, quant à elle, apparaît sans originalité ni étonnement, mais reste efficace et séduisante. Petite déception tout de même concernant la fin du film, qui tarde à arriver. Complètement décalée par rapport au reste du film, elle n’apporte pas grand-chose et est artificielle.

Bref, Guillaume Canet signe un film qui harmonise fiction et réalité et qui souligne, en arrière-plan, la question de l’image médiatique des personnes à forte notoriété. Il n’essaie pas de déterminer quelle image les artistes peuvent ou doivent renvoyer mais il  tente plutôt de  jouer facétieusement avec l’image des autres et de lui-même, optant pour le débordement et, avouons-le, ce style caricatural et plaisantin lui va plutôt bien.


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